L'Allemagne et la Pologne, qui pâtiront le plus en cas de "guerre du gaz" entre la Russie et la Biélorussie, suivent avec inquiétude les pourparlers à Moscou, bien qu'une interruption de courte durée des livraisons de gaz russe ne puisse avoir de lourdes conséquences pour l'Allemagne et la Pologne.
Quoi qu'il en soit, les observateurs n'excluent pas qu'un accord sur le gaz entre la Russie et la Biélorussie puisse être conclu à la "dernière minute".
Le Commissaire européen pour l'énergie Andris Pibalgs a annoncé jeudi que le groupe de coordination de l'Union européenne sur le gaz se réunirait le 4 janvier à Bruxelles en vue d'examiner la situation aux pourparlers sur le gaz entre la Russie et la Biélorussie.
"J'exhorte les deux parties à parvenir le plus vite possible à un accord mutuellement acceptable ne remettant pas en cause le transit du gaz vers l'UE", est-il dit dans la déclaration d'Andris Pibalgs publiée jeudi à Bruxelles.
Le groupe de coordination de l'UE sur le gaz est composé d'experts gouvernementaux, ainsi que de représentants des compagnies productrices et des consommateurs de matières énergétiques des pays membres de l'UE.
Gazprom garantit aux consommateurs européens les livraisons sans à-coups par le gazoduc Yamal-Europe. "Gazprom prendra toutes les mesures nécessaires en vue de livrer les volumes requis de gaz aux consommateurs européens via le territoire de la Biélorussie. Nous trouverons la possibilité d'assurer le transit sans entraves de notre gaz par notre conduite", a déclaré le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov.
Le gazoduc Yamal-Europe qui passe par le territoire de la Biélorussie est entièrement destiné à l'exportation, mais il comporte des ramifications le reliant au réseau de Beltransgaz qui sont actuellement bloquées et mises sous scellés.
"L'état des ramifications et des scellés est contrôlé aussi bien en Biélorussie que depuis le bureau de Gazprom à Moscou. Toute levée des scellés sera immédiatement repérée", a déclaré Sergueï Kouprianov.
Le contrat en vigueur sur la livraison de gaz russe à la Biélorussie expire dans trois jours. Faute de nouveau contrat, Gazprom ne livrera pas de gaz à la Biélorussie en 2007.
Les déclarations, selon lesquelles la Biélorussie ne restera pas sans gaz, car le transit passe par son territoire, suscitent des appréhensions chez les dirigeants de la compagnie.
Pour l'instant, Gazprom n'arrive pas à s'entendre avec la Biélorussie sur le prix des livraisons de gaz russe en 2007.
