Un nouveau gouvernement palestinien sera mis en place d'ici la fin de la semaine prochaine au plus tôt

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GAZA, 5 mars - RIA Novosti. La formation d'un nouveau gouvernement palestinien sera achevée vers la fin de la semaine prochaine au plus tôt, a déclaré lundi devant les journalistes à Gaza le premier ministre de l'Autorité palestinienne, Ismail Haniyeh.

"Il reste encore certaines questions à régler, voire à revoir et ce, pour le bien du peuple. Quoi qu'il en soit, la composition du gouvernement palestinien ne sera sans doute pas annoncée avant la fin de la semaine prochaine", a-t-il dit.

Ismail Haniyeh, issu du mouvement Hamas, n'a cependant pas précisé quelles divergences entravaient notamment la mise en place d'un futur gouvernement d'union nationale à la place de l'ancien gouvernement à parti unique des islamistes.

On estime que la candidature au poste de ministre de l'Intérieur fait l'objet de la principale controverse dans le dialogue des partenaires sur la future coalition. Les ententes interpalestiniennes réservent au Hamas le droit de choisir le ministre de l'Intérieur parmi les candidats indépendants, mais obligent cependant les islamistes à concerter cette décision avec la direction du mouvement Fatah.

Lors des négociations à La Mecque en Arabie Saoudite, les plus grands mouvements palestiniens - Fatah et Hamas - avaient notamment convenu de surmonter leurs différends intestins et de mettre en place un gouvernement d'union nationale.

En application des accords de La Mecque, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accepté le 15 février dernier la démission du premier ministre, Ismail Haniyeh, tout en le chargeant de former un nouveau gouvernement. En vertu de la législation en vigueur, Ismail Haniyeh a pour cela cinq semaines.

Ayant atténué la tension politique intérieure risquant de dégénérer à tout instant en guerre civile, les accords de La Mecque ont cependant laissé sans réponse la question de la "déradicalisation" de la plateforme politique du futur gouvernement palestinien qui devra unir tant des représentants du "camp modéré" que ceux des islamistes qui refusent toujours de reconnaître Israël.

Bénéficiant du soutien des Etats-Unis, Israël a déjà déclaré son refus de coopérer avec le futur gouvernement palestinien tant que celui-ci ne reconnaîtra le droit de l'Etat hébreu à l'existence, ne renoncera pas à la violence et n'acceptera pas de respecter les ententes palestino-israéliennes enregistrées auparavant.

Le refus de se plier à ces trois exigences de base, formulées par le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient s'était déjà traduit pour le gouvernement du Hamas par un boycott économique et politique de la part de la communauté internationale.

( Le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient regroupe les Etats-Unis, la Fédération de Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies - ndlr.)

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