Les républiques autoproclamées de la CEI appellent l'ONU à respecter leur droit à l'autodétermination

S'abonner
SOUKHOUMI, 11 avril - RIA Novosti. Les ministres abkhaz, sud-ossète et transnistrien des Affaires étrangères ont appelé mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir compte du droit de leurs républiques autoproclamées à l'autodétermination avant d'essayer de régler la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.

"De telles décisions reposant sur le droit inaliénable des peuples à l'autodétermination, la volonté des peuples et la Charte de l'ONU doivent créer des conditions favorables pour le règlement de nombreux conflits dans le monde entier", lit-on dans une déclaration adoptée par les trois ministres - Sergueï Chamba (Abkhazie), Valeri Litskaï (Transnistrie) et Mourat Djioïev (Ossétie du Sud) à Soukhoumi, capitale de la république autoproclamée d'Abkhazie faisant partie de la Géorgie.

Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU examinera la situation autour du conflit abkhazo-géorgien. Seuls les représentants de la Géorgie ont été invités à la réunion. "L'Abkhazie a le même droit d'exposer sa position devant le Conseil de sécurité que la Géorgie en tant que partie au conflit reconnue par l'ONU", estiment les ministres.

Si on prive l'Abkhazie de son droit de s'exprimer devant les membres du Conseil de sécurité, on risque de prendre des décisions inadéquates, selon les diplomates.

"Nous avons l'impression qu'il y a des forces hostiles à un règlement équitable du conflit abkhazo-géorgien au siège de l'ONU. En 2006, les autorités géorgiennes ont pris des mesures mettant en péril la paix et la sécurité dans l'ensemble de la région. Une réaction rapide de la communauté internationale exprimée dans la résolution 1716 du Conseil de sécurité de l'ONU s'est avéré cruciale pour empêcher une opération militaire contre l'Abkhazie", est-il indiqué dans le document.

La Géorgie viole systématiquement les accords signés par les représentants de l'Abkhazie, de la Géorgie, de l'ONU et de l'OSCE dans le cadre des négociations organisées sous l'égide des Nations unies, notamment l'accord de Moscou de 1994 et le protocole de Gagra de 1998.

"Les Nations unies ne réagissent pas à ces actions de la Géorgie, l'encourageant à relancer l'opération militaire et minant l'autorité de l'ONU en tant que médiateur dans le conflit abkhazo-géorgien et dans les autres conflits régionaux", selon la déclaration.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала