Ukraine: Ianoukovitch acceptera tout verdict de la Cour constitutionnelle sur la dissolution

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Le premier ministre ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est déclaré prêt à accepter n'importe quel verdict de la Cour constitutionnelle concernant la validité du décret du président Iouchtchenko sur les élections législatives anticipées en Ukraine.
MOSCOU, 13 avril - RIA Novosti. Le premier ministre ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est déclaré prêt à accepter n'importe quel verdict de la Cour constitutionnelle concernant la validité du décret du président Iouchtchenko sur les élections législatives anticipées en Ukraine.

"J'estime que le verdict de la Cour constitutionnelle doit jouer le rôle décisif dans le règlement de ce problème. Je déclare avec responsabilité que n'importe quel verdict de la Cour constitutionnelle sera accepté par mon gouvernement, la coalition parlementaire et moi personnellement", a-t-il indiqué dans une interview publiée vendredi dans le quotidien Izvestia.

"Dans ce cas, la Cour constitutionnelle est effectivement l'instance finale, dont la conclusion sur la conformité à la Constitution du décret présidentiel sur la dissolution du parlement doit être obligatoire pour tous les hommes politiques et toutes les institutions du pouvoir sans exception", a-t-il ajouté.

Cependant, a fait remarquer M. Ianoukovitch, les juges de la Cour constitutionnelle doivent être conscients de "toute la responsabilité qu'ils assument" et rendre un verdict entièrement conforme aux normes de la Constitution, sans céder à aucune pression.

"Toutes les tentatives de faire traîner en longueur le travail de la Cour constitutionnelle ne peuvent être interprétées que comme une tentative de discréditer définitivement le pouvoir judiciaire en Ukraine, de priver le peuple ukrainien de sa foi dans la loi et la justice", a souligné le premier ministre.

Quoi qu'il en soit, a-t-il dit, les élections ne peuvent pas avoir lieu le 27 mai, comme l'exige le président Viktor Iouchtchenko. "Bien entendu, s'il s'agit d'élections honnêtes et démocratiques, il va falloir régler de nombreux problèmes d'ordre technique et former des commissions électorales", a expliqué le premier ministre.

"Entre-temps, on peut mener des pourparlers et tenter de s'entendre. J'ai maintes fois invité et j'invite le président Viktor Iouchtchenko à abandonner le langage des ultimatums et à revenir à la table des négociations", a poursuivi Viktor Ianoukovitch.

Les élections anticipées n'ont rien d'extraordinaire dans tous les pays, à condition de les tenir en stricte conformité avec les lois et la Constitution, a-t-il ajouté.

"Malheureusement, cette condition d'importance cruciale n'est pas respectée. J'estime que le chef de notre Etat ne peut pas dissoudre à son gré la Rada suprême, parlement ukrainien", a souligné le premier ministre.

"La décision inconstitutionnelle prise par le chef de l'Etat en se fondant sur des considérations politiques peut avoir de lourdes conséquences et même conduire à une guerre civile", a-t-il ajouté.

Le premier ministre a tout particulièrement souligné qu'il n'était pas contre les élections anticipées en tant que telles, mais qu'il était opposé à des élections arbitrairement annoncées. "S'il n'y a pas d'autres moyens de régler le conflit imposé de manière artificielle, alors nous accepterons la tenue simultanée d'élections anticipées parlementaires et présidentielles", a indiqué Viktor Ianoukovitch.

"J'estime que la responsabilité de toutes les conséquences de ce qui se produit en Ukraine incombe entièrement au président ukrainien Viktor Iouchtchenko et à tous ceux qui ont créé cette tension politique dans le pays", a-t-il résumé.

Le 2 avril, Viktor Iouchtchenko a signé un décret sur la dissolution de la Rada suprême et fixé les élections anticipées au 27 mai. Les députés ont contesté cette décision et adressé une requête à la Cour constitutionnelle.

Les parties opposées attendent actuellement le verdict de la Cour constitutionnelle qui doit statuer sur la conformité à la Constitution du décret de Viktor Iouchtchenko sur la dissolution du parlement, dont la majorité soutient le premier ministre Viktor Ianoukovitch. Cette question sera examinée le 17 avril.

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