"Malgré le soutien dont il bénéficie en Grande-Bretagne, la question de la procédure d'extradition peut être posée et Berezovski sera alors contraint de quitter (le pays)", a déclaré vendredi M. Gromyko dans une interview à RIA Novosti.
"Le risque s'est accru pour l'oligarque fugitif", a-t-il avancé.
D'après Alexeï Gromyko, selon la variante la plus probable, l'entrepreneur pourrait bénéficier, après la perte de son statut de réfugié, d'une autorisation de déménager dans un pays tiers.
Mais l'expert n'exclut pas une autre variante: une décision en faveur du bien-fondé des accusations avancées par la Russie contre Boris Berezovski pourrait être prise "au niveau non seulement judiciaire, mais aussi politique", après quoi on pourra parler du début de la procédure d'extradition.
Il a rappelé qu'à la suite de la précédente déclaration analogue de Boris Berezovski (interview accordée à la radio Echo de Moscou en janvier 2006), Londres lui avait suggéré qu'un comportement aussi provoquant était indésirable.
"Les autorités britanniques lui ont déjà laissé entendre qu'il ne pouvait pas abuser de son statut de réfugié politique", a expliqué l'expert.
Selon Alexeï Gromyko, Boris Berezovski comprend certainement que ses appels aggraveront les rapports entre Moscou et Londres. Mais il est difficile de savoir ce qu'attend l'homme d'affaires de ces déclarations, la Grande-Bretagne n'ayant aucun intérêt à une telle aggravation, les relations russo-britanniques étant déjà suffisamment compliquées, a conclu le spécialiste.