Le Foreign Office préoccupé par les propos de Berezovski sur un renversement du pouvoir en Russie

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Le Foreign Office britannique se dit préoccupé par les propos de l'homme d'affaires russe Boris Berezovski résidant à Londres qui s'est dit en faveur du renversement par la force de l'actuel régime en Russie, rapporte vendredi le correspondant de RIA Novosti sur place.
LONDRES, 13 avril - RIA Novosti. Le Foreign Office britannique se dit préoccupé par les propos de l'homme d'affaires russe Boris Berezovski résidant à Londres qui s'est dit en faveur du renversement par la force de l'actuel régime en Russie, rapporte vendredi le correspondant de RIA Novosti sur place.

Le journal britannique Guardian a publié vendredi une interview de Boris Berezovski dans laquelle celui-ci appelle à une nouvelle révolution en Russie.

Nous condamnons tout appel au renversement violent d'un Etat souverain", lit-on en substance dans une déclaration du Foreign Office, document dont le texte est parvenu vendredi même à RIA Novosti.

"Nous allons examiner (ces propos) de près et toute déclaration future de M. Berezovski", note le document, en précisant que "toute personne vivant, travaillant ou visitant le Royaume-Uni, quel que soit son statut", devait obéir à ses lois.

Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la Fédération de Russie, Boris Berezovski a obtenu l'asile politique en Grande-Bretagne en automne 2003. C'est alors également que la cour britannique a classé l'affaire de son extradition, réclamée toujours par le Parquet général de la Fédération de Russie.

Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la première déclaration du genre de l'ancien oligarque russe en disgrâce. Le 24 janvier 2006, un jour seulement après son soixantième anniversaire, dans une interview à la radio "Echos de Moscou", Boris Berezovski avait notamment déclaré "fomenter" un renversement par la force du régime en Russie. A l'époque, le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw avait averti que les propos de Boris Berezovski sur un éventuel renversement violent du pouvoir en Russie pourraient amener à la révision de son statut de réfugié.

"Les interventions en faveur d'un renversement violent du pouvoir dans un Etat souverain sont inadmissibles, et nous condamnons sans réserve ce genre de propos", avait alors souligné le chef de la diplomatie britannique. Et d'ajouter: "Le gouvernement britannique respecte le régime constitutionnel et l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie".

"Nous avons plus d'une fois déclaré que le gouvernement de la Grande-Bretagne adopterait des mesures qui s'imposent contre tous ceux qui utilisent le Royaume-Uni comme base pour incitation à la violence ou au terrorisme dans d'autres pays", avait rappelé à l'époque Jack Straw.

A cette occasion, en mars 2006, le Parquet général de la Fédération de Russie avait réitéré sa requête d'extradition de Boris Berezovski. Pour cette fois, on lui incriminait le délit prévu par l'article 278 du Code pénal de la Fédération de Russie (renversement violent du pouvoir en place en violation de la Constitution de la Fédération de Russie). Quoi qu'il en soit, en juin 2006, le juge Timothy Workman qui avait classé le dossier de l'extradition de Boris Berezovski en 2003 avait rejeté cette nouvelle demande d'extradition de la part du Parquet général de la Fédération de Russie.

Dans son verdict, le juge avait notamment indiqué que Boris Berezovski ne pouvait pas être extradé vers la Russie car il bénéficiait déjà de l'asile politique en Grande-Bretagne et était, par conséquent, protégé par les Conventions de Genève, dont la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés.

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