Kosovo: il est prématuré de rejeter en bloc le plan Ahtisaari (ambassadeur russe à l'ONU)

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MOSCOU, 18 avril - RIA Novosti. Il est tôt pour rejeter totalement le plan Ahtisaari sur le règlement kosovar, a estimé mercredi le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'Organisation des Nations Unies, Vitali Tchourkine.

"Dans le plan Ahtisaari, toute une série d'aspects est élaborée dans le détail, et notamment, certains éléments concernant la situation de la population serbe du Kosovo, qui pourraient être utiles", a fait remarquer l'ambassadeur russe à l'ONU. Dans le même temps, a-t-il souligné, l'octroi de l'indépendance au Kosovo est le principal défaut de ce plan mis au point par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU.

"Alors que la partie serbe ne l'accepte pas, nous estimons qu'une telle décision ne doit pas être adoptée à une réunion du Conseil de sécurité", a souligné Vitali Tchourkine.

Selon ce dernier, la principale insuffisance du plan Ahtisaari réside dans le fait qu'il ne tient pas suffisamment compte de la position des Serbes du Kosovo. "Dans le plan Ahtisaari, le problème le plus grave est qu'il propose l'octroi de l'indépendance au Kosovo, alors que les Serbes ne sont pas d'accord", a précisé le délégué permanent russe à l'ONU.

Le plan de l'ex-président finlandais Martti Ahtisaari prévoit d'octroyer au Kosovo pratiquement le statut d'Etat indépendant avec ses symboles nationaux, sa Constitution et son armée, mais sous contrôle de la communauté internationale. Conformément à ce plan, les quelque 150.000 Serbes qui habitent au Kosovo doivent recevoir le droit de former leurs propres collectivités locales et avoir des garanties de protection de leur patrimoine culturel.

Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont tout de suite soutenu les propositions du médiateur international alors que la Russie estime que les standards de la sécurité ne sont toujours pas pleinement respectés dans cette province et qu'une solution de compromis n'est pas trouvée entre le Kosovo et Belgrade.

Depuis plus de sept années, cette province serbe dont la majorité albanaise réclame l'indépendance est administrée par l'Organisation des Nations Unies en application de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU.

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