"En ce qui concerne le problème du statut, les pourparlers ne peuvent être que directs, avec le soutien d'organisations internationales sans s'appuyer sur une recommandation qui a prouvé son inconsistance", a poursuivi le ministre.
Selon lui, le plan Ahtisaari supposant l'octroi d'une indépendance de fait au Kosovo est une solution imposée.
Martti Ahtisaari, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, a élaboré un plan de règlement du problème du Kosovo qui suppose l'octroi de fait à cette province d'un statut d'Etat se trouvant sous la surveillance de la communauté internationale, mais possédant ses attributs symboliques, sa constitution et son armée.
Les dirigeants serbes se sont catégoriquement opposés à ce plan. La Russie estime qu'il est prématuré de définir le statut de la province sans tenir compte de l'opinion du gouvernement serbe et de tous les groupes ethniques du Kosovo.
"Les pourparlers doivent être menés entre les parties engagées dans le conflit: la Serbie et le Kosovo. La mission d'Ahtisaari a été créée à cette fin. Si Martti Ahtisaari estime que sa mission est accomplie, cela veut dire qu'il faut le remercier pour cela et examiner l'état de choses actuel entre les parties... Cela veut dire qu'il faut poursuivre les pourparlers, et nommer un nouveau représentant spécial selon la procédure normale, sans précipiter les choses", a notamment déclaré le 18 mars dernier le secrétaire du Conseil de sécurité russe Igor Ivanov.