Rapports Russie-UE au plus bas depuis la fin de la guerre froide (Commissaire européen au Commerce)

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Les relations entre la Russie et l'Union européenne recèlent un niveau de méfiance et d'incompréhension jamais vu depuis la fin de la guerre froide, a déclaré le Commissaire européen au Commerce Peter Mandelson au cours de la conférence sur l'avenir des rapports Russie-UE et sur les possibilités de l'économie italienne qui se tient vendredi à Bologne.
MOSCOU/BOLOGNE, 20 avril - RIA Novosti. Les relations entre la Russie et l'Union européenne recèlent un niveau de méfiance et d'incompréhension jamais vu depuis la fin de la guerre froide, a déclaré le Commissaire européen au Commerce Peter Mandelson au cours de la conférence sur l'avenir des rapports Russie-UE et sur les possibilités de l'économie italienne qui se tient vendredi à Bologne.

"Les relations entre l'UE et la Russie traversent une période difficile", a déclaré Peter Mandelson, en soulignent que les parties se soupçonnent réciproquement d'employer les doubles standards. A son avis, l'incompréhension provient notamment des différences de perception par la Russie et l'Union européenne de la désintégration de l'URSS et des événements qui l'ont suivie.

"Alors que "nous, en Europe, voyons les années 90 comme une décennie de réformes, de transition et de prospérité croissante" qui a permis la réunification de l'Europe, "pour beaucoup de Russes, les années 90 n'ont été qu'une période de désordre et d'incertitude" qui a vu "l'influence de la Russie décliner", a poursuivi Peter Mandelson.

Aujourd'hui, tandis que les Européens "perçoivent la Russie comme de plus en plus autoritaire", beaucoup de Russes, "à en juger par la popularité du président, voient dans Vladimir Poutine l'homme qui a mis fin au chaos et rétabli le respect pour la Russie dans le monde".

"Quand nous parlons de partager nos valeurs, y compris en Russie et dans notre voisinage commun", de nombreux Russes y voient "non pas les préoccupations d'un partenaire amical, mais l'ingérence d'un voisin très intéressé", estime Peter Mandelson.

En ce qui concerne l'adhésion de la Russie à l'OMC, il a déclaré : "Certains ne croient plus - ou n'ont jamais cru - que l'adhésion à l'OMC soit dans l'intérêt de la Russie".

A son avis, après l'adhésion à l'OMC, le gouvernement russe devra renoncer au contrôle de l'économie. Selon Peter Mandelson, si les ambitions de la Russie ne résident que dans le désir d'être une superpuissance, elle ne doit pas adhérer à l'OMC. Mais si la Russie a l'intention d'édifier une économie diversifiée, elle a intérêt à adhérer à cette organisation, estime le Commissaire européen.

"Les caractéristiques premières d'un pays ayant un potentiel aussi important que celui de la Russie ne peuvent pas être le contrôle politique lourd et centralisé, l'économie fondée sur la "rente" apportée par les ressources énergétiques", a-t-il dit.

Le Commissaire européen a indiqué que l'économie russe était l'unique économie puissante restée en dehors de l'OMC.

"La Russie doit être membre de l'OMC et nous devons l'y admettre", a-t-il déclaré.

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