La démocratie française permet de commettre des erreurs et de les corriger (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 24 avril - RIA Novosti. Le premier tour de la présidentielle française a frappé par son taux de participation record et a montré que les Français considéraient les procédures démocratiques comme une pratique permettant de corriger leur comportement. En 2002, la participation des électeurs au premier tour était inférieure, de nombreux Français avaient décidé de rester à la maison et de voter au second tour. Les résultats sont connus. Lionel Jospin, leader des socialistes, n'avait pas été admis au second tour, Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen avaient recueilli ensemble 37% des voix, respectivement 20,3% et 16,7%.

Pour que le monde ne pense pas que les idées nationalistes sont toujours populaires dans la République Française, les Français ont participé au premier tour de l'élection 2007 avec un sens accru des responsabilités. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont recueilli ensemble 57% (respectivement, 31% et 26%). Jean-Marie Le Pen crédité seulement de 10,5% a été désagréablement surpris. Il pensait qu'après les violences des immigrés qui avaient incendié des voitures en 2005 le nombre de ses sympathisants serait bien plus élevé.

Le 6 mai, les Français vont élire leur président parmi les représentants des deux partis les plus représentatifs. C'est un choix traditionnel pour les démocraties développées. Ségolène Royal reflète mieux le modèle français spécifique, Nicolas Sarkozy, le besoin d'apporter des changements à ce modèle.

Quel que soit le nouveau président de la France, il/elle aura affaire aux problèmes du fonctionnement de l'Union européenne qui s'élargit, à l'adoption de la Constitution européenne et à l'admission de la Turquie à l'UE, à la coopération avec les "nouveaux Européens". Le dialogue avec ces pays promet d'être difficile, compte tenu du droit de veto dont ils sont investis. L'absence de traditions en matière de respect de l'opinion d'autrui et l'égalité des droits de la minorité font des "nouveaux Européens" un partenaire difficile pour la France dans les relations internationales.

Quel que soit le nouveau président français, peu de choses changeront en France dans les cinq prochaines années, mais le choix a une importance de principe. La logique interne de la transformation de la France en Etat compétitif impliquera l'adoption d'un grand nombre de décisions impopulaires et agressives sur le marché. Dans ce cas, il ne fait presque pas de doute qu'un socialiste sera président en 2012.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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