Traité FCE: l'OTAN compte ramener Moscou à la raison

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MOSCOU, 26 avril - RIA Novosti. L'OTAN a espéré jeudi que la déclaration de Vladimir Poutine annonçant l'éventuel retrait de la Russie du traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) n'était pas une décision définitive.

"Je pense qu'il ne s'agit pas d'une décision définitive, mais d'une proposition. La Russie avait déjà évoqué à maintes reprises la nécessité de dénoncer le traité FCE", a déclaré Guy Roberts, secrétaire général adjoint de l'OTAN chargé des armes de destruction massive, en commentant l'initiative de Vladimir Poutine.

Guy Roberts participe à Moscou à la conférence internationale "Priorités en matière de contrôle des armements nucléaires et de la non-prolifération nucléaire: les approches russes et occidentales".

Dans un message annuel adressé jeudi à l'Assemblée fédérale (parlement), le président russe Vladimir Poutine a proposé de suspendre l'application par la Russie du traité sur la réduction des forces conventionnelles en Europe tant que ce texte ne serait pas ratifié et appliqué par tous les pays membres de l'OTAN.

Seulement quatre pays, dont la Russie et trois pays de la CEI, ont pour l'instant ratifié le traité FCE.

La Russie respecte le traité FCE à titre unilatéral, et elle a nettement réduit ses effectifs, alors que les partenaires de l'OTAN n'ont pas ratifié la version actualisée du traité, a rappelé M. Poutine.

Le président russe a estimé que les partenaires occidentaux se comportaient "de manière pour le moins incorrecte en recherchant des avantages unilatéraux" et qu'ils exploitaient cette situation pour multiplier les bases militaires aux frontières russes". "Enfin, ils envisagent de déployer des éléments du bouclier antimissile en République tchèque et en Pologne, alors que les nouveaux pays membres de l'OTAN tels que la Slovaquie et les pays baltes, en dépit des ententes préalables intervenues avec l'Alliance atlantique, n'ont même pas rejoint le traité FCE", a déclaré le chef de l'Etat.

"Je propose d'examiner le problème dans le cadre du Conseil Russie-OTAN et, en cas d'absence de progrès, d'étudier la possibilité de suspendre nos obligations découlant du traité FCE", a souligné le locataire du Kremlin.

La version actualisée du traité sur la réduction des forces conventionnelles en Europe (FCE) a été signée 1999, mais avec l'admission de nouveaux pays d'Europe de l'Est à l'OTAN, son principe fondamental relatif au maintien de l'équilibre des forces est devenu caduc, et l'application du texte se résume aux échanges d'informations et aux inspections.

Moscou a constaté à maintes reprises que la situation autour du traité FCE lésait sérieusement les intérêts de la Fédération de Russie et ceux de la sécurité européenne dans son ensemble.

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