Mme Belousovova a fait cette déclaration jeudi à une conférence de presse à Bratislava, a rapporté l'agence d'information slovaque TASR.
Avec la complaisance des autorités estoniennes, la mémoire des combattants contre le fascisme a été bafouée et humiliée, a-t-elle ajouté.
"Ceux qui ont manifesté contre ces actes antidémocratiques ont fait l'objet d'une répression très dure", a noté la vice-présidente du parlement slovaque.
Aujourd'hui, 60 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, "le fascisme, le racisme et le nazisme" se sont manifestés dans des pays de l'Union européenne, a-t-elle estimé.
Selon Mme Belousovova, le démantèlement du monument au Soldat libérateur au centre de Tallinn montre que "l'Estonie ne partage pas les valeurs européennes". "Ce thème doit faire l'objet d'un débat au sein du Parlement européen", a-t-elle ajouté.
Ayant tout particulièrement relevé la mission libératrice de l'Armée rouge qui a sauvé l'Europe du fascisme, la vice-présidente du Parlement slovaque a noté que les autorités estoniennes soutiennent aujourd'hui les anciens des Waffen SS. "L'Union européenne n'a pas dûment réagi face à la cruauté avec laquelle la police estonienne a dispersé la manifestation contre le démantèlement du monument", a-t-elle ajouté.
A la veille du Jour de la Victoire, Mme Belousovova a exprimé sa profonde reconnaissance aux soldats libérateurs, appelant les jeunes de Slovaquie et de Russie à parrainer les cimetières militaires dans son pays où reposent près de 60 000 militaires morts pour la libération de son pays.
Cet été, a-t-elle annoncé, un groupe composé de jeunes Slovaques et Russes mènera des travaux de restauration des monuments aux morts contre le fascisme. Mme Belousovova s'est dite convaincue que cette initiative serait étendue à d'autres pays européens.
Le Parti du peuple de Slovaquie fait partie de la coalition gouvernementale.
