"Je suis persuadé que l'ETA est prête à faire tout ce qu'il faut pour amorcer - à l'instar de l'Irlande du Nord - un processus démocratique susceptible d'entraîner le règlement du conflit armé", a souligné M. Otegui dans une interview à la radio Euskadi, qui appartient au gouvernement régional du Pays basque.
Le leader basque a invité les autorités espagnoles à engager un dialogue direct avec l'ETA.
En mars 2006, les séparatistes basques avaient proclamé un "cessez-le-feu permanent" et annoncé leur intention de commencer des pourparlers avec le gouvernement espagnol pour "régler le problème basque par la négociation".
Les pourparlers entamés avaient été interrompus à la suite de l'attentat terroriste perpétré par l'ETA en décembre dernier à l'aéroport madrilène de Barajas.
Selon des spécialistes, l'attentat aurait été commis par le groupe de Garikoitz Aspiazu, surnommé "Cherokee", leader de l'aile la plus radicale de l'ETA qui insistait sur la poursuite de la "lutte armée" contre l'Espagne.
"Les événements en Irlande du Nord incitent les nationalistes relativement modérés conduits par le journaliste Josu Urrutikoetxea à abandonner la lutte armée et à imiter l'exemple de l'Armée républicaine irlandaise avec laquelle les Basques ont toujours entretenu des liens étroits", estiment les observateurs espagnols.
L'ETA mène la lutte armée pour l'indépendance du Pays basque depuis les années 1960. Plus de 800 Espagnols ont déjà été victimes du terrorisme basque.