Selon des sources proches des chantiers navals russes, le Venezuela a fait parvenir une commande portant sur la construction de neuf sous-marins à propulsion Diesel: cinq sous-marins projet 636 et quatre autres projet 677E Amour que la Marine russe compte mettre en service cette année. Une source au sein de l'agence russe des exportations d'armement Rosoboronexport a également confirmé l'existence des négociations avec le Venezuela: "Dans un premier temps, ils insistaient sur les seuls Amour, mais nous les avons convaincus de prendre des sous-marins projet 636".
En 2004-2006, la Russie a exporté huit sous-marins projet 636 vers la Chine pour un montant total de 1,8 milliard de dollars. Deux autres sous-marins de ce type sont en chantier pour le compte de l'Algérie.
En 2005-2007, le Venezuela a acheté 24 avions Su-30MK2V, plusieurs batteries de missiles sol-air Tor-M1, 35 hélicoptères de la famille Mi et 100.000 fusils d'assaut Kalachnikov. Par le montant des contrats conclus depuis 2006, le Venezuela est le deuxième acheteur d'armements russes derrière l'Algérie (7,5 milliards de dollars de contrats en 2006).
Fin décembre dernier, le vice-amiral Armando Laguna commandant la Marine vénézuélienne a déclaré que Caracas envisageait d'acheter à l'étranger neuf sous-marins à propulsion Diesel en vue de contrôler son plateau continental riche en pétrole. Ont participé à l'appel d'offres l'Allemagne avec les sous-marins de type 212/214, le tandem franco-espagnol avec le submersible Scorpène et la Russie qui, selon les médias vénézuéliens, a avancé son projet Amour. Le Venezuela est également en train de moderniser deux sous-marins allemands achetés plus tôt en vue de prolonger leur durée de vie de 10 à 12 ans. Même si Caracas n'achète que cinq sous-marins russes, il disposera de la plus grande flotte sous-marine d'Amérique latine: le Pérou compte six sous-marins, le Brésil en dénombre cinq et le Chili en a quatre.
Le conseiller du président vénézuélien, Alberto Müller Rojas, a déclaré que M. Chavez était en train de réarmer la Marine pour "contrer un éventuel blocus naval américain des exploitations pétrolières vénézuéliennes et faire face à une confrontation militaire directe avec Washington".
"Pour l'instant, rien ne prédit un conflit militaire entre le Venezuela et les Etats-Unis, a estimé Konstantin Makienko, expert au Centre d'analyse des stratégies et des technologies, interrogé par Kommersant. Mais si Caracas se prépare à une éventuelle confrontation militaire avec les Etats-Unis, l'achat de chasseurs lourds Su-30 et d'une quantité suffisante de sous-marins répond on ne peut mieux à cet objectif."
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
