"Tout d'abord, permettez-moi de souligner que le système envisagé par les Etats-Unis ne sera pas construit autour de la Russie et qu'il n'est pas dirigé contre elle", a déclaré le responsable dans une interview accordée à RIA Novosti à la veille de sa visite à Moscou et à Saint-Pétersbourg, où il participera, les 25 et 26 juin, aux réunions à l'occasion du dixième anniversaire de la signature de l'Acte fondateur entre la Russie de l'OTAN et du cinquième anniversaire de la fondation du Conseil Russie-OTAN.
"Les projets des Etats-Unis ont évidemment des effets considérables pour la sécurité de toute la région euro-atlantique et doivent être examinés aussi bien au sein de l'OTAN que du Conseil Russie-OTAN", a poursuivi Jaap de Hoop Scheffer.
Quelques rounds de consultations ont déjà eu lieu dans le cadre du Conseil Russie-OTAN, et "de hauts représentants de 27 capitales ont participé à plusieurs d'entre elles", a-t-il fait savoir.
"Cependant, cette discussion doit être menée sur la base des faits. Et les faits attestent que le système que prévoient de déployer les Etats-Unis ne recèle aucune menace pour les moyens de dissuasion nucléaire dont dispose la Russie", a souligné le secrétaire général de l'OTAN.
Il a par la suite exprimé son inquiétude devant "l'existence d'une menace croissante de prolifération des missiles balistiques".
"Dans le cadre du Conseil Russie-OTAN, nous menons un vaste dialogue sur les problèmes de la non-prolifération, nous avons obtenu des résultats concrets dans la coopération dans le domaine de la défense antimissile de théâtre et avons décidé de l'étendre cette année", a ajouté le secrétaire général.
Il a exprimé la certitude que "la coopération, et non pas la confrontation", permettrait de trouver une issue aux contradictions actuelles.