Cuba aurait sauvé la vie de Ronald Reagan (Rossiïskaïa gazeta)

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MOSCOU, 14 septembre - RIA Novosti. Une information qui fait sensation a été divulguée dans le dernier essai, intitulé "L'empire et le mensonge", des "Réflexions" de Fidel Castro paraissant dans le journal Granma, indique vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le leader cubain a déclaré que les services secrets de son pays avaient transmis aux Américains, en 1984, des informations sur les préparatifs d'un attentat contre le président américain de l'époque, Ronald Reagan.

Ces informations concernaient un groupe d'extrême droite de Caroline du Nord qui préparait alors un attentat contre le président. Il avait été décidé de les remettre, par le biais d'un fonctionnaire responsable de la sécurité des représentants cubains devant l'ONU, à Robert C. Muller, chef de la sécurité de la mission des Etats-Unis devant les Nations Unies, "avec qui des contacts existaient en vue de la protection des délégations cubaines qui visitaient l'organisation internationale".

Selon Fidel Castro, "l'attentat devait se produire à une date très proche, quand Reagan se rendrait en Caroline du Nord dans le cadre de sa campagne de réélection à la présidence". "L'information que nous possédions était complète: noms des comploteurs; jour, heure et endroit où le crime aurait lieu; type d'armement aux mains des terroristes; où les armes étaient cachées", précise-t-il. 

Afin de vérifier et préciser ces informations, Muller organisa une rencontre entre deux agents des services secrets américains et des représentants cubains. Les Américains voulurent savoir comment cette information était arrivée entre les mains des Cubains, lesquels assurèrent que la source était sûre. Quelques jours plus tard, le FBI arrêta un groupe de personnes en Caroline du Nord. "Plusieurs chefs d'accusation pesaient sur eux, dont aucun [...] n'avait à voir avec un attentat contre le président Reagan, qui se rendit dans cet Etat quelque temps après".

Muller invita son collègue cubain à un déjeuner où il lui demanda de transmettre à son gouvernement les remerciements du gouvernement américain pour l�information fournie. C'est ainsi que le leader cubain sauva la vie de Ronald Reagan, déjà grièvement blessé lors d'un attentat en mars 1981.

Fidel Castro est convaincu que Reagan a ressenti une certaine gratitude envers les efforts des autorités cubaines. "C'est en fait Reagan qui souscrivit le premier accord migratoire avec Cuba, mais il ne pouvait échapper à son environnement, au point que d'autres, encore plus de droite que lui, souhaitaient l'éliminer physiquement", a conclu le président cubain dans son article.

Fidel Castro espérait que les Américains déclassifieraient les archives concernant ce mystérieux attentat. Les autorités américaines, de leur côté, ont refusé de reconnaître l'authenticité des informations publiées par le leader cubain.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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