Ayant compris qu'il était impossible de résoudre militairement le conflit iranien en raison des réactions internationales mitigées et des perspectives de victoire floues, Washington cherche désormais à revenir aux leviers de pression économiques sur Téhéran. Les pressions s'annoncent fortes, et elles risquent de toucher également les pays qui coopèrent avec l'Iran.
Dans ce projet de loi, on ne peut que se rendre compte des efforts déployés par plusieurs pays arabes voyant d'un assez mauvais oeil le renforcement de l'Iran et sa transformation en superpuissance nucléaire régionale. Il est évident que ces pays ont contribué pour beaucoup à la rédaction de ce document.
Etant l'un des principaux partenaires économiques de l'Iran, la Russie est bien entendu directement concernée par ce nouveau projet de loi. Ainsi, le Congrès américain a décidé d'empêcher Moscou de soutenir politiquement Téhéran et de développer avec lui une coopération économique bilatérale.
Dans la partie concernant la Russie, on peut nettement percevoir un élément de concurrence politique et économique. Toutes les mesures prises aujourd'hui par le Congrès américain visent à réduire les possibilités concurrentielles de la Russie, en particulier à la veille des élections parlementaires et présidentielle.
Alexeï Malachenko, expert au Centre Carnegie de Moscou, admet que l'Acte finira par prendre la forme d'une loi. "Il est difficile de dire si cette loi sera efficace. Dans le cas de son adoption, la Russie et la Chine pourront se passer de nouveaux projets énergétiques avec les Etats-Unis, ce qui les poussera encore davantage à se rapprocher de Téhéran. C'est pourquoi je ne suis pas sûr que cette loi représente une mesure efficace en soi ", explique-t-il.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.