"Nous attendons que la partie américaine élabore et communique dans les plus brefs délais des documents contenant des propositions concrètes sur la coopération dans le domaine de la défense antimissile", a-t-il déclaré.
Selon le diplomate, la partie américaine a émis "certaines idées et considérations capables selon elle de faire aboutir la situation tout en arrangeant les deux pays" au cours d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes et américains au format 2+2 qui s'est tenue le 12 octobre dernier.
La partie russe lui a alors demandé de formuler des propositions concrètes sur la base de ces idées qualifiées "d'inouïes" et "d'historiques" par certaines personnalités américaines mais n'a jusqu'à présent reçu aucune réponse.
"Il est impossible de ne pas remarquer que les déclarations concernant la démarche américaine font état de nuances et de détails de plus en plus nombreux que Moscou n'avait jamais évoqués auparavant", a annoncé M. Kamynine.
Les Etats-Unis affirment en particulier qu'ils réaliseront, indépendamment de la Russie, une étude concernant la possibilité d'une attaque de missiles, et décideront conformément à ces conclusions s'il est rationnel d'activer la troisième zone de positionnement.
Cependant, selon M. Kamynine, les Etats-Unis n'attachent aucune importance aux propositions alternatives (et non complémentaires) émises par la Russie, tandis que les négociations avec la Pologne et la République tchèque s'accélèrent, ce que déplore la Russie.
La proposition russe vise la création d'un système collectif de défense antimissile et s'efforce de proposer une alternative constructive au déploiement d'une troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe orientale.
Les Etats-Unis demandent à la République tchèque et à la Pologne d'accueillir sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
