"Un retrait de la Force collective de la CEI de la zone du conflit abkhazo-géorgien entraînera non pas des affrontements isolés mais une nouvelle guerre d'ampleur, aux conséquences imprévisibles pour le Caucase du Sud", a expliqué le ministre de la république autoproclamée.
Après un incident mardi à la frontière administrative abkhazo-géorgienne, le gouvernement et le parlement géorgiens ont pris la décision d'exiger le retrait des contingents de paix des zones des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien.
D'après le commandement de la Force collective, cinq policiers géorgiens qui menaçaient de recourir aux armes ont été désarmés et arrêtés près de Zougdidi mardi. Ces personnes ont été remises à la partie géorgienne. D'après Tbilissi, des militaires russes ont bouclé à bord de véhicules de transport de troupe un camp de jeunes patriotes, insulté les gardiens et les policiers, en arrêtant plusieurs personnes.
Le ministre abkhaz des Affaires étrangères a noté que seul le Conseil des chefs d'Etat de la CEI pouvait décider du retrait du contingent de paix. Le Conseil, selon lui, n'est pas intéressé à compliquer la situation dans la zone du conflit.
Sergueï Chamba a aussi douté que la communauté internationale appuie le retrait de la Force collective de paix de la zone du conflit.
Le conflit abkhazo-géorgien a éclaté le 14 août 1992, lorsque la Géorgie, après avoir introduit ses troupes en Abkhazie, s'est heurtée à une résistance armée. Le conflit a entraîné la perte du contrôle de l'Abkhazie par Tbilissi. Le calme dans la zone du conflit est assuré depuis par la Force de maintien de la paix de la CEI (Communauté des Etats indépendants), constituée principalement de militaires russes. L'Abkhazie cherche à obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international.