"Nous avons augmenté le nombre de check-points afin que le PKK ne puisse plus recevoir de combustible et de denrées alimentaires. En outre, des dispositions ont été prises pour empêcher les combattants kurdes de s'approcher des villes fortement peuplées", a annoncé le chef de la diplomatie irakienne cité par Associated Press.
D'après M. Zebari, les autorités irakiennes déploient des "efforts intenses" pour libérer les huit soldats turcs enlevés par les militants du PKK le 23 octobre dernier à la frontière entre la Turquie et l'Irak.
"Nous espérons que cette question sera réglée, car les négociations indirectes menées en ce moment sont parvenues à un niveau plus élevé", a affirmé le ministre à Bagdad, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki.
M. Zebari a déclaré avoir prévenu M. Mottaki des "conséquences sérieuses que pourrait entraîner une opération d'envergure de la Turquie dans le Nord de l'Irak". Le chef de la diplomatie irakienne est persuadé que "cette intervention aura des conséquences pour toute la région".
A la mi-octobre dernier, le parlement turc a autorisé le gouvernement à effectuer une opération militaire en Irak du Nord, dans les régions qui abritent près de 3.500 combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan.
A l'heure actuelle, une formation armée turque forte de 150.000 hommes est déployée à la frontière de l'Irak. Les autorités turques affirment qu'ils peuvent déclencher l'opération à tout moment.
Selon les commentateurs, La Turquie prendra la décision définitive à l'issue de la visite de son premier ministre Tayyip Recep Erdogan aux Etats-Unis et de ses négociations, le 5 novembre prochain à Washington, avec le président américain George Bush.