Le journal prétend notamment qu'il existerait entre l'Union européenne (UE) et l'Espagne un arrangement en vertu duquel les autorités kosovares n'effectueraient pas cette démarche avant la tenue en Espagne des futures élections parlementaires, prévues pour le 9 mars prochain. On estimerait à Madrid que les événements au Kosovo pourraient se répercuter sur l'issue des législatives espagnoles dans le sens de l'aggravation des tendances séparatistes dans le pays.
Dans le même temps, Express cite l'un des membres du Cabinet du Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana qui a exprimé son étonnement à ce sujet, car il "n'avait jamais entendu parlé d'une telle exigence de Madrid".
"Je n'y crois pas avant tout parce que dans les 27 pays de l'Union européenne, des élections sont organisées régulièrement, et si cette information provenant de Madrid avait été authentique, l'UE n'aurait pu adopter aucune décision de poids", a déclaré sous couvert de l'anonymat ce fonctionnaire du Cabinet de Javier Solana.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK). Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie.