"Nous estimons que Londres assume l'entière responsabilité dans le dossier (du British Council) que nous évitons de lier avec d'autres aspects des relations bilatérales", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine, interrogé par la presse après la convocation de l'ambassadeur britannique Anthony Brenton.
Le British Council a rouvert lundi ses bureaux régionaux de Saint-Pétersbourg et d'Ekaterinbourg, dont les autorités russes avaient imposé la fermeture, ceux-ci n'ayant pas été enregistrés en bonne et due forme. L'ambassadeur de Grande-Bretagne en Russie, Anthony Brenton, a été convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères, qui a qualifié cette démarche de "provocation".
Le British Council est une institution gouvernementale britannique qui a pour mission d'établir des relations culturelles entre le Royaume-Uni et d'autres pays, mais aussi de promouvoir l'apprentissage de la langue anglaise dans le monde. Il a ouvert sa première représentation à Moscou au milieu des années 1990 en vertu d'un accord bilatéral. La Russie affirme que le British Council a ensuite ouvert une série d'autres représentations en dehors de Moscou sans en aviser les autorités russes.
Les relations russo-britanniques ont connu en 2007 une dégradation spectaculaire, qui s'est traduite par une expulsion réciproque de diplomates, après le rebondissement dans l'affaire Litvinenko. Ex-agent des services de sécurité russes naturalisé en Grande-Bretagne, Alexandre Litvinenko est décédé à Londres en novembre 2006. Sa mort reste pour l'instant inexpliquée. Le Royaume-Uni l'impute à l'homme d'affaires russe Andreï Lougovoï, que Moscou refuse d'extrader en raison de contraintes constitutionnelles.