Mikhaïl Marguelov est président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe).
En effet, le président des Etats-Unis n'a formulé dans le cadre de cette visite aucune initiative de poids qui promette la paix dans la région, a fait remarquer M. Marguelov.
"Même en Israël, la tournée de M. Bush n'est globalement évaluée que comme une tentative d'épauler (le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud) Abbas et (le premier ministre israélien Ehoud) Olmert qui se sont retrouvés dans une situation difficile", a indiqué le sénateur.
Et de rappeler que dans ses interventions au Proche-Orient, le président des Etats-Unis avait conservé sa ligne de conduite, selon laquelle l'Iran et la nébuleuse terroriste Al-Qaïda constituent le principal obstacle à la paix dans la région. George W. Bush a promis la sécurité à Israël et l'indépendance aux Palestiniens, consacrant son discours aux Emirats arabes unis à l'éloge de la démocratie occidentale, ce qui a déçu, selon la presse locale, l'opinion du pays, a déclaré Mikhaïl Marguelov.
"Mais en réalité, tant de problèmes et de contradictions se sont accumulés dans la région qu'une seule visite du président américain ne suffira pas pour les régler", s'est dit persuadé le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre haute du parlement russe.
Qui plus est, a-t-il repris, la plupart de ces problèmes sont justement dus aux faits et gestes de l'administration américaine en place. "C'est elle, en effet, qui a mis l'Irak au bord de la désagrégation, c'est aussi grâce à elle que le Hamas a remporté les élections parlementaires dans les Territoires palestiniens, alors que l'extrémisme et les tendances antimodernistes se sont accentués dans la région", a relevé le sénateur.
Pour cette raison, Mikhaïl Marguelov a supposé que le principal objectif de la tournée du président américain au Proche-Orient était une tentative "de réparer en quelque sorte ces erreurs". "Quant à sa réussite, nous devrions en savoir plus sous peu", a estimé le parlementaire.