Kosovo: pas de décision sur l'envoi d'une mission européenne avant février (médias)

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L'Union européenne (UE) ne devrait pas décider avant février prochain du déploiement de sa mission de police et de justice au Kosovo, qui doit se substituer à celle des Nations Unies, rapportent mardi les médias belges.
BRUXELLES, 15 janvier - RIA Novosti. L'Union européenne (UE) ne devrait pas décider avant février prochain du déploiement de sa mission de police et de justice au Kosovo, qui doit se substituer à celle des Nations Unies, rapportent mardi les médias belges.

Les journalistes se réfèrent à une déclaration d'un porte-parole de la Slovénie, pays assurant à présent la présidence tournante de l'Union européenne, qui a notamment fait savoir lundi que les pays membres de l'UE voulaient ainsi éviter d'influer sur la présidentielle serbe, prévue pour le 20 janvier et dont le second tour aura lieu, si besoin est, le 3 février.

C'est aux ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres de l'UE qu'il revient d'adopter une décision donnant le "feu vert" à l'envoi d'une mission européenne, forte de quelque 1.800 gestionnaires, juristes et policiers. Cette décision a déjà reçu l'aval des leaders de l'UE.

La prochaine réunion des chefs de diplomatie de l'Union européenne est prévue pour le 28 janvier à Bruxelles.

Le ministre slovène des Affaires étrangères Dimitrij Rupel a fait savoir antérieurement que les participants à cette rencontre ministérielle discuteraient des conditions et de l'aspect technique de l'envoi de la mission de l'UE au Kosovo.

Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Les négociations sur le statut définitif entre Belgrade et Pristina qui se sont poursuivies ces dernières années n'ont abouti à rien, Pristina insistant sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie.

En août 2007, le Groupe de contact pour le Kosovo a désigné une "troïka" de médiateurs internationaux, chargés d'organiser des négociations directes entre Belgrade et Pristina sur le statut de la province.

(La "troïka" de médiateurs internationaux est composée de l'Américain Frank Wisner, de l'Allemand Wolfgang Ischinger et du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko a été désignée par le Groupe de contact pour le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) afin d'effectuer la navette diplomatique entre Belgrade et Pristina -ndlr).

En décembre 2007, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies s'est penché sur le rapport de la "troïka", sans adopter cependant de résolution.

Les représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne ont déclaré, de leur côté, que les négociations s'étaient épuisées et que le statut du Kosovo devrait désormais être défini dans le cadre de l'UE et de l'Alliance de l'Atlantique Nord.

La Russie insiste pour qu'une décision légitime sur cette question soit adoptée dans le cadre de l'ONU, avec l'assentiment des deux parties.

Le rapport du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sur le statut du Kosovo sera examiné au Conseil de sécurité mercredi 16 janvier.

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