Kosovo: le potentiel des négociations n'est pas épuisé (diplomatie grecque)

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ATHENES, 21 janvier - RIA Novosti. Le potentiel des négociations sur le statut du Kosovo n'est pas épuisé, a déclaré la ministre grecque des Affaires étrangères Mme Dora Bakoyannis, intervenant devant les journalistes à l'issue d'un entretien lundi à Athènes avec son homologue serbe Vuk Draskovic, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Nous estimons que toutes les possibilités diplomatiques n'ont pas été épuisées", a-t-elle dit.

Par ailleurs, Mme Bakoyannis a laissé entendre que la Grèce n'estimait pas souhaitable une proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo.

"Nous demeurons très circonspects face à une perspective de démarches unilatérales pouvant aggraver la tension", a souligné la chef de la diplomatie grecque.

Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade propose une large autonomie.

Au cours du second semestre de 2007, les négociations sur le statut de cette province entre Belgrade et Pristina se sont poursuivies sous l'égide de la "troïka" de médiateurs internationaux du Groupe de contact pour le Kosovo.

(La "troïka" de médiateurs internationaux est composée de l'Américain Frank Wisner, de l'Allemand Wolfgang Ischinger et du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko a été désignée par le Groupe de contact pour le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) afin d'effectuer la navette diplomatique entre Belgrade et Pristina -ndlr).

Ces négociations n'ont abouti à rien. Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a examiné le rapport de la "troïka" de médiateurs internationaux sans adopter pour autant aucune résolution sur ce document.

Les représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) ont prétendu que toutes les possibilités de dialogue avaient été épuisées et que le statut de la province devait désormais être défini dans le cadre de l'Union européenne et de l'Alliance de l'Atlantique Nord. La Russie persiste dans sa prise de position, affirmant que toute définition du statut du Kosovo ne serait possible qu'avec l'accord des deux parties, mais jamais à titre unilatéral.

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