L'APCE accuse Moscou de soutenir certains régimes séparatistes: démenti d'un député russe

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STRASBOURG, 22 janvier - RIA Novosti. Le chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) Konstantin Kossatchev a démenti mardi à Strasbourg les affirmations selon lesquelles la Russie soutiendrait certains régimes séparatistes, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Auparavant, mardi, le rapporteur de l'APCE sur le statut du Kosovo Lord Russel-Johnston avait déclaré qu'il était "difficile de comprendre l'attitude de la Russie qui soutenait les régimes séparatistes en Ossétie du Sud (et en Abkhazie), tout en refusant d'accepter les revendications justifiées du Kosovo".

(L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud sont des républiques autoproclamées sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

Konstantin Kossatchev a fait remarquer que "l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud avaient proclamé depuis longtemps leur indépendance et demandé à la Russie de la reconnaître", ce que la Russie ne fait pas.

Comme l'a expliqué le parlementaire russe, quant à l'indépendance du Kosovo, Moscou défend le droit international et "essaie de prévenir un règlement musclé du problème".

Selon le chef de la délégation russe, on aurait évité la crise autour du statut du Kosovo si certains pays de l'Union européenne (UE) "n'avaient pas envoyé aux séparatistes kosovars des signes de reconnaissance imminente de l'indépendance du Kosovo".

Qui plus est, a estimé M. Kossatchev, "l'UE aurait rempli sa mission si elle avait admis en son sein la Serbie dans son ensemble (y compris le Kosovo)".

Par ailleurs, le député russe a mis en garde contre toute démarche contournant la Charte de l'Organisation des Nations Unies.

Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade lui propose une large autonomie. L'Occident se déclare prêt à reconnaître l'indépendance de la province, mais la Russie estime que le problème du Kosovo ne doit être réglé que dans le cadre du droit international, avec la participation de toutes les parties intéressées et des organisations internationales et non à titre unilatéral.

Après la discussion à huis clos du 19 décembre dernier sur le destin du Kosovo au Conseil de sécurité de l'ONU, les représentants de l'UE et des Etats-Unis ont officiellement déclaré que les négociations dans le cadre du Conseil de sécurité n'avaient pas abouti et que pour cette raison cette question devrait désormais être réglée sous l'égide de l'Union européenne et de l'Alliance de l'Atlantique Nord.

La Russie a soutenu la position de Belgrade qui exclut toute redéfinition des frontières en violation de la Charte de l'ONU, ce qui a été interprété comme une "impasse aux négociations" dans le format du Conseil de sécurité, où la Russie a le droit de veto.

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