Conflit israélo-palestinien: le Conseil de sécurité réuni en urgence échoue à adopter une position commune

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Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en session d'urgence mardi n'est pas parvenu à adopter une déclaration commune sur l'escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens.
NEW YORK (Nations unies), 23 janvier - RIA Novosti. Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en session d'urgence mardi n'est pas parvenu à adopter une déclaration commune sur l'escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens.

Selon les experts, le projet de déclaration du président du Conseil de sécurité déposé par la Libye n'a pas été soutenu en raison de son caractère unilatéral, celui-ci ne mentionnant pas les tirs de roquettes en direction d'Israël depuis la bande de Gaza.

"Nous devons impérativement nous prononcer sur les événements qui se déroulent à Gaza. Le projet de déclaration, introduit par les pays arabes, pourrait servir de base en ce sens, mais il doit être complété. Nous sommes favorables à la levée du blocus de Gaza, mais les tirs de roquettes doivent également cesser", a déclaré à RIA Novosti Konstantin Dolgov, représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, au terme des entretiens qui se tenaient à huis-clos.

Les consultations se poursuivront mercredi.

Le représentant permanent des Etats-Unis auprès de l'ONU Zalmay Khalilzad a qualifié d'irrecevable le projet de déclaration, qui ne condamne pas les tirs de roquettes sur le territoire d'Israël.

M. Khalilzad a rappelé aux journalistes que selon des données mentionnées lors de la session du Conseil de sécurité, rien qu'au cours de la semaine dernière, plus de 150 roquettes avaient été tirées depuis Gaza sur Israël.

Jadallah Azouz Al-Talhi, délégué permanent de la Lybie, qui préside le Conseil de sécurité, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il était sceptique quant à la terminologie officielle, qui nomme "missiles" des "engins primitifs".

"Nous souhaitions attirer l'attention sur la situation humanitaire critique qui règne à Gaza actuellement", a-t-il poursuivi.

Marti Natalegava, ambassadeur de l'Indonésie au sein du Conseil de sécurité, considère que la situation peut encore évoluer et que la déclaration pourrait être adoptée avec des corrections au cours des prochains jours.

"Rien n'est bloqué, il existe un consensus unanime au sein du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire critique à Gaza et la volonté politique de garantir le libre déplacement des personnes et des biens", a-t-il fait savoir.

Selon le règlement, une déclaration du président du Conseil de sécurité ne peut être adoptée que par les 15 membres à l'unanimité.

L'ONU a appelé les pays donateurs à allouer 462 millions de dollars d'aide humanitaire urgente pour les habitants de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, ce qui constitue un des plus importants appels à contribution réalisés par l'organisation.

La session d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU s'est tenue à l'initiative des pays de la Ligue arabe et a duré toute la journée de mardi.

Selon l'ONU, la bande de Gaza est au bord de la crise humanitaire. Plus de 42 Palestiniens sont morts et une centaine d'autres ont été blessés lors des opérations militaires menées par Tsahal ces derniers jours. En Israël, une personne est morte et 11 autres ont été blessées.

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