Présidentielle russe: les observateurs occidentaux boudent l'élection (Gazeta)

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MOSCOU, 20 février - RIA Novosti. La Commission électorale centrale russe (CEC) a reconnu hier que la majorité des observateurs occidentaux invités à surveiller l'élection présidentielle du 2 mars avaient refusé de venir, lit-on mercredi dans le journal Gazeta.

Après le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH), l'Assemblée parlementaire de l'OSCE et le Conseil nordique, ont également décidé de s'abstenir de participer au monitorage de la présidentielle russe la commission électorale fédérale et la commission de concours aux élections (Etats-Unis), la commission électorale de Grande-Bretagne, le bureau électoral central hongrois, ainsi que les ministères de l'Intérieur français, espagnol et allemand qui sont en charge des élections dans leurs pays.

La raison officielle de ce refus est que les observateurs sont déjà très occupés par leur travail en prévision des élections ou référendums dans leurs propres pays. "Nous avons envoyé des invitations à 32 organisations internationales et nous attendons l'arrivée d'au moins 300 personnes. Il est vrai, pour l'instant, nous n'avons reçu que 95 demandes d'accréditation sur l'ensemble", a fait savoir Guennadi Raïkov, membre de la CEC.

Selon Alexandre Kynev, directeur des programmes régionaux de la Fondation pour le développement de la politique de l'information, les observateurs occidentaux expriment ainsi leur soutien à leurs collègues qui ont refusé de se rendre en Russie: "En invoquant des élections internes, ils ont d'une part renoncé à entamer de nouvelles démarches politiques et, d'autre part, ils ont ainsi manifesté leur solidarité envers leurs collègues plus influents".

Selon les résultats d'un sondage publiés mardi par le VTSIOM (Centre national d'étude de l'opinion publique), les Russes n'apprécient pas les critiques émanant des représentants de l'Occident, mais la moitié d'entre eux saluerait tout de même leur présence à l'élection.

Seuls 8% des citoyens russes interrogés par les sondeurs estiment que la critique émise par l'OSCE et l'ONU est légitime. Il est vrai, ceux qui font confiance à la mission des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants) sont encore moins nombreux: seulement 2%. En revanche, un sondé sur deux a déclaré que la présence d'observateurs internationaux contribuerait "à un dépouillement honnête du scrutin" et "à une lutte électorale plus civilisée".

Les autres estiment que la présence de missions d'observateurs occidentaux en Russie détourne de leur travail les organisateurs russes de l'élection (26%), ou bien qu'elle profite aux opposants occidentaux (10%). Selon 22% des sondés, la présence des observateurs internationaux n'a aucune influence.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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