"Ce qui se produit à présent en Ukraine n'a rien à voir avec le traité de 1998 d'amitié, de coopération et de partenariat (entre la Russie et l'Ukraine)", a indiqué M. Loujkov lors d'une réunion du gouvernement estudiantin "fantôme" du gouvernement de la ville de Moscou, consacrée à la politique de l'Etat à l'égard des Russes de l'étranger.
"Je suis persuadé, a déclaré le maire de la capitale russe, que notre pays doit suspendre ce traité au lieu de le proroger".
La récente déclaration du maire de Moscou, lors des festivités consacrées au 225e anniversaire de la Flotte russe de la mer Noire, et selon laquelle la question de l'appartenance nationale de la ville (après la fin de l'URSS en 1991) était en suspens, a envenimé les rapports russo-ukrainiens. M. Loujkov a été déclaré persona non grata en Ukraine, alors que le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, a chargé le gouvernement de mettre au point le projet de loi sur la cessation, en 2017, des accords internationaux régissant la présence de la Flotte russe en Crimée.
Le 4 juin dernier, la Douma (Chambre basse du parlement russe) a adopté une résolution sur une éventuelle dénonciation du Traité d'amitié, de coopération et de partenariat avec l'Ukraine en cas de son adhésion à l'Alliance de l'Atlantique Nord. Les députés russes qualifient d'inamicales les démarches de Kiev en vue d'adhérer à l'OTAN.
