Le plan d'actions prévu par les autorités serbes à la suite de la proclamation de l'indépendance du Kosovo, avait pour but de rappeler les ambassadeurs des pays reconnaissant les démarches illicites de Pristina. Belgrade a notamment rappelé ses ambassadeurs des Etats-Unis, d'Italie, de Croatie, de Hongrie, d'Allemagne, de Belgique, du Canada, de République tchèque et d'Autriche.
"Le ministère serbe des Affaires étrangères a proposé de renvoyer à leur poste les ambassadeurs rappelés pour consultations des pays qui ont reconnu l'indépendance proclamée unilatéralement par le Kosovo", a-t-il fait savoir.
"Si le gouvernement prend cette décision, les ambassadeurs reprendront tout de suite leurs fonctions ", a précisé le chef de la diplomatie serbe, ajoutant que Belgrade "ne ferait jamais aucun signe pouvant être interprété comme un abandon de la lutte pour l'intégrité territoriale du pays et pour sa souveraineté".
Slobodan Samardzic, membre du parti démocratique de Serbie, ancien ministre en charge du Kosovo et Metohija, a fait savoir qu'une telle démarche de la part de Belgrade signalerait la capitulation serbe vis-à-vis des pays reconnaissant l'indépendance.
Le 17 février dernier, le Kosovo a unilatéralement proclamé son indépendance par rapport à la Serbie. Si les Etats-Unis et les principaux pays européens ont reconnu la souveraineté de Pristina (43 pays membres de l'ONU au total), la Russie insiste pour que le nouveau statut de cette province serbe tienne compte des intérêts aussi bien de Pristina que de Belgrade. Selon Moscou, l'indépendance autoproclamée du Kosovo viole les normes du droit international.
La Serbie et la Russie ont refusé de reconnaître l'indépendance de la province estimant que les démarches unilatérales du Kosovo étaient illicites. La Chine, l'Inde, le Brésil, l'Espagne et la Grèce n'ont pas non plus reconnu le Kosovo.