Il n'existe pas de liberté d'information dans la Géorgie dirigée par M. Saakachvili. C'est pourquoi les opposants au régime feraient mieux de vivre à l'étranger, a-t-elle déclaré par téléphone de Paris dans une interview au journal italien Corriere della Sera, publiée lundi.
Selon Mme Zourabichvili, afin de justifier l'absence de liberté d'information, le gouvernement géorgien invoque la situation actuelle dans le pays. Mais en réalité, ce processus date de plus longtemps. Réduire l'accès à l'information fait partie du système politique de Saakachvili, a-t-elle affirmé.
L'ancienne ministre est persuadée que le président géorgien est responsable de ce qui s'est passé en Ossétie du Sud. Cependant, estime-t-elle, il ne peut ni ne doit démissionner, car cela reviendrait à se mettre à genoux devant Moscou.
Titulaire d'une double nationalité (géorgienne et française), Salomé Zourabichvili vit en France avec sa famille. Elle a été ambassadrice de France à Tbilissi avant de prendre la tête, en 2004, du ministère géorgien des Affaires étrangères. Opposante au régime du président géorgien, Mme Zourabichvili est revenue en France après sa démission en novembre 2005.