Russie-UE: éviter un retour à la "guerre froide" (diplomatie espagnole)

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MADRID, 8 septembre - RIA Novosti. Un retour à l'époque de la "guerre froide" en Europe consécutif au conflit en Ossétie du Sud est inadmissible, a déclaré lundi le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos au quotidien espagnol El Pais.

"Il faut tout faire pour empêcher un retour à la guerre froide. Le défi du siècle est la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et le terrorisme", a indiqué le ministre.

Selon lui, on ne peut pas se permettre de revenir au passé, "d'autant plus que c'est impossible, car la Russie actuelle n'est pas la Russie des Soviets, ni même la Russie de l'époque d'Eltsine. C'est une Russie nouvelle qui veut établir des relations avec les grandes puissances mondiales selon d'autres critères ", a-t-il précisé.

"Nous devons nous concentrer sur l'établissement de relations avec cette Russie nouvelle, tout en protégeant nos principes et nos valeurs", a noté M. Moratinos.

Selon celui-ci, la Russie "n'est pas un pays totalitaire". Le "rideau de fer" a été érigé entre la démocratie et le totalitarisme, mais nous avons affaire à une Russie en pleine reconstruction... Pourtant, certaines questions sont préoccupantes, par exemple, le problème du respect des droits de l'homme... Tout de même la Russie est un pays très important, avec lequel l'UE doit tisser des liens de confiance mutuelle", a estimé le ministre.

"Le problème est que certaines républiques de l'ex-URSS et membres actuels de l'Union européenne ne souhaitent pas entretenir avec leur voisin russe des rapports constructifs et ouverts, comme nous le souhaiterions".

L'appel de Bruxelles (sur le conflit autour de l'Ossétie du Sud) "était pondéré". "D'une part, nous avons condamné la reconnaissance unilatérale par la Russie de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, et en même temps nous avons réaffirmé notre volonté d'avoir les relations stables avec la Russie", a confirmé M. Moratinos.

"Nous voulons créer un espace géopolitique européen, et dans ce contexte la proposition du président russe sur une nouvelle architecture de sécurité européenne est à prendre en considération. Il faut écouter sa proposition", estime-t-il.

Il faut aussi préserver les relations entre la Russie et l'OTAN, dont l'établissement a requis d'efforts. "Nous avons besoin d'une Russie constructive afin de résoudre les problèmes de sécurité, que ce soit en Afghanistan ou en Iran", d'après le ministre espagnol.

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