Conflit du Caucase: la Géorgie ment en évoquant une agression russe avant le 7 août (Etat-major)

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MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. Le général Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint de l'Etat-major général russe, a qualifié mercredi de mensonge, dans un entretien à RIA Novosti, les affirmations "sans preuves" de Tbilissi sur l'introduction d'unités russes en Géorgie avant le 7 août.

The International Herald Tribune a publié mardi un article sur l'interception d'entretiens téléphoniques de garde-frontières ossètes à la veille de l'invasion géorgienne de l'Ossétie du Sud les 7 et 8 août. Se référant à ces enregistrements, Tbilissi affirme que les militaires russes seraient entrées dans le tunnel de Roki (unique voie reliant la Russie à l'Ossétie du Sud) dans la nuit du 6 au 7 août, soit avant le début des hostilités.

"Je ne sais pas ce qu'ils (les Géorgiens) veulent mais s'ils ont des preuves, ils n'ont qu'à les produire. Tout cela n'est encore que de la rhétorique en l'absence de preuves. Je pense que la Géorgie, à court d'arguments, se lance dans une nouvelle action d'intox", a indiqué le général.

"La référence géorgienne à de prétendus entretiens téléphoniques n'est étayée par aucune preuve et manque de sérieux. Ils ne peuvent tout simplement pas exposer d'arguments et de preuves de poids. Nous avons présenté notre chronologie à la justice et nous entendons défendre sérieusement nos positions", a poursuivi le général qui a rappelé que la Géorgie avait saisi la Cour internationale de La Haye.

"Nous voulons expliquer notre position devant la Cour. Jusqu'ici, personne n'a produit de données ni de documents plus sérieux que les nôtres, pour démentir nos positions", a noté le militaire.

"Nos dossiers contiennent la chronologie exacte des événements en Ossétie du Sud, de l'introduction d'un contingent supplémentaire de maintien de la paix et de la 58e armée", a indiqué le représentant de l'Etat-major.

Conformément aux accords signés, il est possible de déployer dans la zone du conflit osséto-géorgien, outre le contingent de paix existant, jusqu'à 300 hommes de réserve pour le bataillon russe et autant pour le bataillon ossète. Cette réserve a été introduite à 22h00 (heure de Moscou) le 8 août, dès qu'il est devenu clair que la situation s'aggravait à la suite du déclenchement du conflit par la Géorgie et que nos soldats de la paix mouraient sous les obus", a expliqué le général. Les forces régulières de la 58e armée sont entrées en Ossétie du Sud le 9 août, après une décision du Conseil de sécurité russe.

La Géorgie a attaqué la Russie en justice, saisissant la Cour pénale internationale de l'ONU à La Haye, l'accusant d'avoir violé la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et exigeant la prise de mesures provisoires pour protéger sa population. Les audiences sur cette question ont eu lieu du 8 au 10 septembre. Les juges doivent maintenant s'exprimer sur les preuves et arguments présentés par la Russie et la Géorgie, et porter un jugement.

Moscou espère que la Cour pénale internationale rejettera la demande en justice géorgienne.

Du 8 au 12 août, la Géorgie a mené une opération militaire en Ossétie du Sud, rayant de la carte la capitale sud-ossète, Tskhinvali, et plusieurs autres localités, et tuant, selon les autorités sud-ossètes, plus de 1.500 civils.

Tbilissi projetait également une agression massive contre l'Abkhazie.

La Russie a introduit ses troupes en Ossétie du Sud pour protéger les ressortissants russes qui y résident, alors que des navires de la Flotte russe de la mer Noire se sont approchés du littoral abkhaze dans le but de prévenir une agression géorgienne et la mort de civils, dont les vacanciers russes. Le 12 août, la Russie a annoncé la fin de l'opération qui visait à contraindre la Géorgie à la paix et, dix jours plus tard, le retrait définitif de ses troupes.

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