L'UE prête à coopérer avec Gazprom (RBC Daily)

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MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. La Commission européenne a autorisé Enia S.p.A et des structures contrôlées par Gazprom à racheter le fournisseur italien Enia Energia, lit-on mercredi dans le quotidien RBC Daily.

Les membres de la Commission ont également qualifié hier de conforme à la loi l'accord entre le géant russe du gaz et l'italien Eni, qui réalisent à parité le projet de gazoduc South Stream. De l'avis des experts, l'approbation de la Commission européenne atteste que, malgré la crise sud-ossète, l'UE est prête à coopérer avec le holding russe et qu'il n'est question, pour l'instant, d'aucun "isolement".

Eni Energia va donc être rachetée par trois compagnies à la fois: le holding italien Enia S.p.A, l'autrichien Centrex Europe Energy & Gas AG (fondé par Gazprombank) et ZMB GmbH (contrôlé par Gazprom). La Commission européenne a établi que cet achat ne créerait pas d'avantages concurrentiels, car ni Centrex, ni Gazprom, ni aucune compagnie contrôlée par eux ne détiennent une part importante sur les marchés du gaz et des capacités de production en Italie. En outre, Gazprom ne livre à l'Italie qu'une partie insignifiante de tout le gaz italien importé. Enia S.p.A ne satisfait de même qu'une petite partie des besoins du pays en combustible bleu.

En effet, la dernière acquisition de Gazprom n'est pas considérable, reconnaît Svetlana Savtchenko, directrice du département des projets d'investissement de la compagnie 2K Audit - Delovye konsoultatsiï, mais n'importe quel actif énergétique européen est très important pour Gazprom, car le renforcement de sa présence sur le marché énergétique de l'UE est une des priorités du holding gazier russe.

Svetlana Savtchenko estime que l'approbation aussi bien de ce rachat en Italie que de l'accord sur le South Stream est une surprise particulièrement agréable, car elle prouve, une fois de plus, que, malgré la crise sud-ossète, l'UE est prête à coopérer avec le holding russe, et pas seulement au niveau de l'achat des volumes nécessaires de gaz, ce qui prouve qu'il n'est pour l'instant question d'aucun "isolement".

L'accord sur le South Stream a été approuvé grâce, pour beaucoup, aux importants efforts déployés par les compagnies allemandes et italiennes, qui ont des liens avec la Commission, estime Dmitri Abzalov, expert du Centre de conjoncture politique de la Russie. Elles ont été rejointes par des compagnies autrichiennes, ce qui s'explique par l'éventuelle création en Autriche d'un des centres de distribution du gaz dans le cadre du South Stream. En outre, la Commission commence à comprendre qu'il n'y a pas d'alternative au projet russe, que le Nabucco piétine et, de plus, suppose l'utilisation du gaz iranien. Mais l'attitude de l'Union européenne à l'égard du président iranien est froide, pour ne pas dire plus, c'est pourquoi elle a choisi de deux maux le moindre, a résumé Dmitri Abzalov.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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