La Biélorussie attend la levée des sanctions de l'UE (Loukachenko)

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MINSK, 30 septembre - RIA Novosti. La Biélorussie attend la levée des sanctions de l'UE, a annoncé mardi le président biélorusse Alexandre Loukachenko au cours d'une rencontre avec Anne-Marie Lizin, la coordinatrice des observateurs de l'OSCE.

En 2006, l'UE a introduit des sanctions à l'encontre de 41 fonctionnaires biélorusses, à l'issue de l'élection présidentielle, entachée selon Bruxelles de grossières violations des libertés et des droits de citoyens. Le président Loukachenko lui-même a été interdit d'entrée dans l'UE. Bruxelles a également aboli les rencontres bilatérales ministérielles.

L'indulgence de l'UE à l'égard de Minsk est envisageable depuis la libération le mois dernier de trois "détenus politiques": Andreï Kim, étudiant et le militant d'une organisation de jeunesse, le Maladi Front, l'entrepreneur Sergueï Parsioukevitch, et un des leaders de l'opposition biélorusse Alexandre Kozouline.

"Nous attendons la levée des sanctions, en les introduisant, vous avez offensé la Biélorussie", a poursuivi le président biélorusse.

Selon M.Loukachenko, les Européens n'avaient pas le droit d'introduire de sanctions contre la Biélorussie pour deux raisons. En premier lieu, à cause du lourd tribut payé par la Biélorussie au cours de la Seconde guerre mondiale, dans laquelle un Biélorusse sur trois a trouvé la mort. Et les Biélorusses "avaient protégé toute l'Europe". "La deuxième cause est liée à la tragédie de Tchernobyl. Nous n'avons pas construit la station, nous ne l'avons pas faite exploser, pourtant 85 % des malheurs sont retombés sur nos têtes", a expliqué M.Loukachenko.

"A quoi bon nous proposez-vous un Tchernobyl européen, nous infligez-vous des sanctions, influez-vous sur l'opinion du peuple?", s'est indigné le président de la Biélorussie.

"Nous ne nous attendons pas à des miracles et nous n'en demandons pas. Je vous propose de travailler et de coopérer normalement. Si dans le cadre de cette coopération vous faites deux pas, nous en allons faire cinq", a proposé Alexandre Loukachenko.

Les Biélorusses ne veulent pas vivre aux frais de l'Europe, a-t-il poursuivi. "Nous sommes prêts à subvenir à nos propres besoins. Mais, si l'Europe n'est pas prête à la coopération, il faut nous le dire, nous vous comprendrons et nous n'insisterons pas", a indiqué le président biélorusse.

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