Cette journée nationale de grève et de manifestations a été organisée par les syndicats contre la politique gouvernementale. Les travailleurs du secteur public et du privé, ne voulant pas "payer" pour la crise, y participent.
Selon les données des autorités, dans la matinée, 23% des effectifs de la fonction publique étaient en grève, y compris 29,5% des employés des établissements d'Etat et 21,3% du personnel des hôpitaux. Près de la moitié des instituteurs du primaire et un quart des enseignants du secondaire ont débrayé ce matin dans toute la France.
Plus de 35% des employés de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) sont en grève aujourd'hui. 40% des trains à grande vitesse (TGV) sont immobilisés par la grève, ainsi que 60% du réseau de transport express régional (TER), la moitié du réseau de trains de banlieue Transilien et 70% des trains Corail.
Dans les villes, le trafic des rames de métro, des bus et des tramways est en grande partie entravé.
Dans les aéroports de Paris, bien des vols ont été annulés, alors que 15% des aiguilleurs du ciel se sont mis en grève.
Les compagnies de radiotélévision participent, elle aussi, largement à ce mouvement de grève, en supprimant la plupart de leurs programmes d'information.
Dans le même temps, trois mouvements anti-grève évoluant dans la mouvance libérale se sont mobilisés à l'occasion de la journée de protestation: "Stop la grève", "Contribuables associés" et "Liberté chérie". Ils critiquent les grèves effectuées par les agents publics qui sont "protégés par leurs statuts des licenciements et de la crise économique".
