Ossétie du Sud: le président géorgien rejette la responsabilité du conflit d'août 2008

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Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a rejeté lundi la responsabilité du conflit d'août 2008 en Ossétie du Sud dans une interview à la radio russe Écho de Moscou, affirmant que les militaires géorgiens n'avaient pas attaqué les soldats de la paix russes déployés dans la région.
MOSCOU, 11 mai - RIA Novosti. Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a rejeté lundi la responsabilité du conflit d'août 2008 en Ossétie du Sud dans une interview à la radio russe Écho de Moscou, affirmant que les militaires géorgiens n'avaient pas attaqué les soldats de la paix russes déployés dans la région.

"Je peux affirmer en toute responsabilité qu'il n'y avait pas et il ne pouvait pas y avoir d'attaque contre les soldats de paix russes (déployés en Ossétie du Sud). Attaquer la Russie et provoquer la Russie serait la dernière idée qui viendrait à l'esprit des dirigeants géorgiens", a indiqué M.Saakachvili.

"Nous n'avons jamais eu d'idées suicidaires", a indiqué le président avant de déclarer que Tbilissi avait toujours proposé à Moscou de discuter de la coopération.

Les troupes géorgiennes ont attaqué la république autoproclamée d'Ossétie du Sud et ont détruit une partie de sa capitale Tskhinval dans la nuit du 7 au 8 août 2008. La Russie a introduit ses troupes dans la république autoproclamée pour protéger les Sud-ossètes dont beaucoup ont la nationalité russe et ses soldats de la paix. Cinq jours plus tard, les militaires géorgiens ont été évincés de la région. Selon les autorités sud-ossètes, l'agression géorgienne a fait plus de 1.500 morts, mais le Comité d'enquête auprès du Parquet russe a confirmé la mort de 162 Sud-ossètes et de 48 militaires russes dont 10 soldats de la paix.

Fin août, Moscou a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie par rapport à la Géorgie. Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou avant de déclarer les deux républiques transcaucasiennes territoires occupés.

Les pays occidentaux, y compris des membres de l'OTAN, ont critiqué les actions russes en Ossétie du Sud, accusant Moscou d'usage disproportionné de la force. Mais quelques mois plus tard, certains hommes politiques européens ont de fait reconnu que la Géorgie était aussi responsable de l'aggravation de la situation dans le Caucase.

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