ABM/START: Lavrov espère des avancées lors de la visite d'Obama à Moscou

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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov espère des avancées dans les négociations sur le désarmement et le bouclier antimissile (ABM) à l'issue de la visite à Moscou du président américain Barack Obama (6-8 juillet).
MOSCOU, 30 juin - RIA Novosti. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov espère des avancées dans les négociations sur le désarmement et le bouclier antimissile (ABM) à l'issue de la visite à Moscou du président américain Barack Obama (6-8 juillet).

Le ministre en parle dans son article intitulé "Relations russo-américaines: vers de nouveaux horizons" publié mardi sur le site du ministère russe des Affaires étrangères (MID).

"Fidèles à nos engagements conformément à l'Article VI du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), nous nous appliquerons à faire avancer le processus bilatéral de désarmement et de contrôle sur les armements. Ces dernières années, nous avons trop longtemps "piétiné" sur les problèmes START et ABM et devons maintenant rattraper le retard. Dans sa déclaration en date du 20 juin dernier, le président russe Dmitri Medvedev indique que la Russie est prête à aller très loin. Un progrès réel en la matière donnerait l'espoir de pouvoir avancer vers l'objectif final qu'est un monde dénucléarisé", lit-on dans l'article du chef de la diplomatie russe.

Le traité START actuel expire le 5 décembre 2009. Signé le 31 juillet 1991, il engageait chacune des parties à limiter à 6.000 unités le nombre d'ogives nucléaires et à 1.600 celui des vecteurs. Il prévoyait aussi des inspections réciproques des sites utilisés pour le stockage et la destruction des armes, des échanges d'informations et la destruction des armes périmées. La Russie et les Etats-Unis possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial.

En 1993, Moscou et Washington ont signé le Traité START-2 qui prévoyait une réduction substantielle des missiles balistiques intercontinentaux et des ogives nucléaires.

Pourtant, en 2002, la Russie s'en est retirée en réponse à l'abandon par les Etats-Unis du Traité ABM de 1972 sur la limitation des systèmes de défense antimissile.

D'autre part, l'ancienne administration américaine envisageait de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Washington comptait ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev n'a même pas exclu le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.

Selon la presse américaine, M.Obama aurait envoyé une lettre secrète au président russe Dmitri Medvedev dans laquelle il se disait prêt à renoncer au déploiement de l'ABM en Europe en échange de l'aide de la Russie dans le règlement du problème nucléaire iranien.

Les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, ont convenu lors de leur première rencontre à Londres de tout mettre en oeuvre pour faire avancer les négociations dans le domaine du désarmement.

M. Medvedev estime que les armements offensifs pourraient être réduits si les Etats-Unis levaient les préoccupations de Moscou concernant le déploiement de leur bouclier antimissile en Europe.

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