Caucase: l'UE exhorte Tbilissi et Tskhinval au calme (UE)

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MOSCOU, 4 août - RIA Novosti. L'Union européenne a exhorté lundi la Géorgie et l'Ossétie du Sud à éviter d'attiser les tensions dans la région et à permettre aux observateurs de l'UE d'être présents des deux côtés de la frontière, selon un communiqué de l'Union.

Le ministère russe de la Défense a annoncé samedi dernier que, du 29 juillet au 1 août derniers, l'Ossétie du Sud avait été soumise à des tirs intensifs au lance-roquettes et au mortier, et que ces tirs visaient notamment le poste d'observation d'une unité des Forces armée de la république d'Ossétie du Sud. Le ministère géorgien de l'Intérieur a rejeté catégoriquement la déclaration de la partie sud-ossète accusant la Géorgie d'avoir pilonné les positions ossètes.

"L'Union européenne est sérieusement préoccupée par les récentes accusations de la partie sud-ossète faisant état d'échauffourées et autres incidents des deux côtés de la frontière administrative de l'Ossétie du Sud", dit le texte de la déclaration de la Suède, qui assume la présidence tournante de l'UE.

"L'Union européenne appelle les deux parties à s'abstenir de toutes déclarations et autres démarches susceptibles d'entraîner un regain de tension dans cette période particulièrement complexe", souligne le communiqué publié au nom des 27 pays membres de l'UE.

L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août 2008 en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquaient leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinval, la capitale, à coups de lance-roquettes multiples Grad, détruisant la ville et tuant 1.492 civils, selon les autorités sud-ossètes. La Russie a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à imposer la paix à la Géorgie, que certains responsables politiques occidentaux ont qualifiée d'usage disproportionné de la force armée. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà et protéger la population civile de l'Ossétie du Sud, dont une forte proportion possède la citoyenne russe . Après 5 jours de combats acharnés, les troupes russes ont délogé les militaires géorgiens de la région. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

Contrairement aux données communiquées par les autorités sud-ossètes faisant état de plus de 1500 tués, le Comité d'instruction du Parquet de la Fédération de Russie ne reconnaît que la mort de 162 habitants de la république et de 48 militaires russes.

A la fin du mois d'août, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. En riposte, Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et proclamé territoires occupés les deux républiques transcaucasiennes.

Si l'OTAN et certains pays occidents ont à l'époque violemment critiqué la Russie pour avait fait un usage exagéré de la force, quelques mois plus tard, certains politiques européens ont reconnu la responsabilité de la Géorgie dans l'aggravation de la situation dans la région.

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