Relance possible des relations russo-géorgiennes si Tbilissi "change de cap" (Kossatchev)

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MOSCOU, 6 août - RIA Novosti. La Russie pourrait envisager un redémarrage des relations avec la Géorgie sous réserve que Tbilissi modifie sa ligne politique, estime Konstantin Kossatchev, président du comité pour les affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).

"Si un changement de cap se produit dans la politique de la Géorgie, je suis persuadé que la réaction positive de la Russie ne se fera pas attendre", a déclaré le député au micro de la chaîne de TV Vesti, interrogé sur une éventuelle reprise des relations plein format entre la Russie et la Géorgie.

M.Kossatchev a noté que "les Russes et les Géorgiens sont très proches les des autres et que la situation actuelle est artificielle pour les deux peuples".

"La rupture des relations est le fait de l'actuelle direction géorgienne", a souligné le député, avant de noter que "seul le peuple géorgien pouvait et devait changer cette direction, et que la Russie ne s'en mêlerait pas".

L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août 2008 en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquaient leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinvali, la capitale, à coups de lance-roquettes multiples Grad, détruisant la ville et tuant 1.492 civils, selon les autorités sud-ossètes. La Russie a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à imposer la paix à la Géorgie, que certains responsables politiques occidentaux ont qualifiée d'usage disproportionné de la force armée. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà et protéger la population civile de l'Ossétie du Sud, dont une forte proportion possède la citoyenne russe . Après 5 jours de combats acharnés, les troupes russes ont délogé les militaires géorgiens de la région. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

A la fin du mois d'août, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. En riposte, Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et proclamé territoires occupés les deux républiques transcaucasiennes.

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