Haut-Karabakh: pas d'alternative au règlement négocié du conflit (secrétaire général de l'OTSC)

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MOSCOU, 6 août - RIA Novosti. Les événements d'août dernier dans le Caucase du sud ont montré qu'il n'existe pas d'alternative au règlement négocié du problème du Haut-Karabakh, a déclaré le secrétaire général de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) Nikolaï Bordiouja lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

L'OTSC réunit l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan.

"Il n'existe pas d'alternative au règlement pacifique du problème du Haut-Karabakh, et les événements survenus il y a un an dans le Caucase du sud attestent que le recours à la force n'est pas à même de résoudre les contradictions entre les Etats", a indiqué M. Bordiouja.

Interrogé sur la réaction possible de l'OTSC dans le cas où l'Azerbaïdjan tenterait de rétablir par les armes sa souveraineté sur le Haut-Karabakh et qu'une nouvelle guerre éclate entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le secrétaire général a cité l'article 4 du Traité de sécurité collective spécifiant que "l'agression contre un Etat membre de l'OTSC serait considérée comme une agression contre tous ses membres".

"J'espère que les efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE et les rencontres entre les présidents arménien et azerbaïdjanais aboutiront au règlement du conflit. Les entretiens entre les présidents des deux pays, qui ont récemment eu lieu à Moscou et à Saint-Pétersbourg, montrent que ce processus est en cours et que chacune des parties souhaite trouver une solution négociée au problème du Haut-Karabakh", a conclu M. Bordiouja.

Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en 1988, après que cette région peuplée essentiellement d'Arméniens eut annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Lors du référendum organisé dans le Haut-Karabakh le 10 décembre 1991 (soit quelques jours avant la chute de l'Union Soviétique), 99,89% de la population se sont prononcés pour l'indépendance totale vis-à-vis de l'Azerbaïdjan.

Les résultats du référendum ont fourni un prétexte à des affrontements armés d'envergure à la suite desquels l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et sur sept régions adjacentes. Les hostilités ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. L'accord d'armistice signé le 12 mai 1994 à Bichkek a instauré un cessez-le-feu qui est toujours respecté.

Le règlement du conflit fait l'objet des négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.

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