La libération de l'Europe par l'URSS: une annexion selon des experts US

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Des experts américains qualifient de "falsification dangereuse de l'histoire" les affirmations selon lesquelles l'Armée Rouge a libéré l'Europe dans la Seconde guerre mondiale.
WASHINGTON, 7 août - RIA Novosti. Des experts américains qualifient de "falsification dangereuse de l'histoire" les affirmations selon lesquelles l'Armée Rouge a libéré l'Europe dans la Seconde guerre mondiale.

"Il s'agit d'une campagne - d'ailleurs bien organisée - visant à falsifier l'histoire. Cette campagne est souvent évoquée par les pays baltes, l'Ukraine et la Pologne. Et pourtant, elle jouit d'un grand crédit en Russie", a déclaré l'Américain d'origine polonaise Michael Sporer, professeur de sciences humaines et de communication à l'Université du Maryland et spécialiste de l'histoire de la Pologne du XXe siècle, lors d'une table ronde organisée au centre de recherches politiques Heritage Foundation à Washington. A titre d'exemple, il a cité le fait que "77% de la population russe sont persuadés que l'Armée Rouge a libéré l'Europe".

Selon M.Sporer, la "campagne de falsification historique" tient à "l'incapacité de la Russie à prendre conscience de son identité et à comprendre si elle demeure un pays soviétique ou si elle avance vers d'autres rivages".

L'analyste considère que cette campagne cible les jeunes qui s'intéressent peu au passé de leur pays. C'est précisément pour cela que "les falsifications de ce genre sont particulièrement dangereuses", estime-t-il.

Cet avis est partagé par Sven Mikser, président de la commission des Affaires étrangères du parlement estonien.

"L'Union soviétique poursuivait des objectifs expansionnistes. La prétendue libération de l'Europe n'était rien d'autre qu'une conquête et une annexion", a-t-il affirmé lors de la table ronde.

D'après le parlementaire estonien, la "nature expansionniste" de l'URSS a été héritée par la Russie d'aujourd'hui qui cherche à étendre son influence à d'autres Etats. A titre d'exemple M.Mikser a cité "l'attaque" de la Russie contre la Géorgie en août 2008.

"La Russie a alors détruit de nombreuses maisons et occupé une partie considérable de ce pays", a-t-il déclaré.

Le conseiller du sénateur républicain Jim DeMint, Christopher Socha, a évoqué pour sa part un autre danger émanant de Moscou.

"Les Etats-Unis souhaitent procéder à un redémarrage de leurs relations avec la Russie, mais celle-ci refuse. Et pourtant, ce désir doit être réciproque", a souligné M.Socha qui a également cité le conflit en Géorgie pour illustrer sa thèse de la "perfidie des Russes".

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