Russie : la Charte de l'énergie ne sera plus un gage d'avenir sûr pour ses intérêts (médias)

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Le délai de 60 jours depuis l'enregistrement par le gouvernement du Portugal de la notification de la cessation de l'application temporaire du Traité sur la Charte de l'énergie par la Russie expire mardi 20 octobre. En fin de compte, ce geste s'est avéré plutôt politique que pratique : la Russie n'a pas résilié le traité et, en même temps, elle doit respecter ses dispositions pendant 20 ans après la fin du régime d'application temporaire, lit-on lundi dans le quotidien Vremia novosteï.

MOSCOU, 19 octobre - RIA Novosti. Le délai de 60 jours depuis l'enregistrement par le gouvernement du Portugal de la notification de la cessation de l'application temporaire du Traité sur la Charte de l'énergie par la Russie expire mardi 20 octobre. En fin de compte, ce geste s'est avéré plutôt politique que pratique : la Russie n'a pas résilié le traité et, en même temps, elle doit respecter ses dispositions pendant 20 ans après la fin du régime d'application temporaire, lit-on lundi dans le quotidien Vremia novosteï.

La Russie sortira officiellement du régime d'application temporaire, mais elle restera formellement un pays signataire du Traité sur la Charte de l'énergie. Jusque-là, il y avait trois Etats concernés par ce régime : la Norvège, l'Australie et l'Islande. A présent, seule la Biélorussie reste un pays à régime d'application temporaire.

La critique acerbe émise par Moscou au sujet du Traité sur la Charte de l'énergie a été provoquée par le conflit gazier de janvier avec l'Ukraine, lorsque les mécanismes de la Charte n'ont pas fonctionné et n'ont pas aidé à prévenir la rupture du transit ou ne serait-ce qu'à punir les coupables. Au printemps, Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine ont reparlé du retrait éventuel de la signature de la Russie au bas du traité. En avril, Moscou a proposé à l'opinion internationale une "Conception d'une nouvelle base juridique de la coopération internationale dans le domaine de l'énergie". Comme il fallait s'y attendre, la réaction qui a suivi a été très réservée. Les Européens ont promis d'étudier les propositions de la Russie, mais ils ont insisté sur l'inadmissibilité de renoncer à la Charte de l'énergie et au Traité sur celle-ci.

"Nous n'avons rien perdu de la cessation de l'application temporaire du traité, mais nous avons actuellement pour objectif de promouvoir nos initiatives visant à perfectionner les rapports énergétiques internationaux. Cependant, jusqu'à présent, nous n'y avons pas beaucoup progressé. Personne n'a besoin de voir la Russie en position de leadership dans ce processus", a indiqué le directeur de l'Institut de l'énergie et des finances Vladimir Feïguine. Notre pays s'est placé dans une situation où il n'aura pas la possibilité de s'appuyer sur les dispositions de la Charte en vue de défendre ses propres intérêts, a-t-il ajouté.

Andreï Konoplianik qui a longtemps assumé les fonctions de Secrétaire général adjoint du Secrétariat de la Charte estime que la Russie peut et se doit de poursuivre les négociations sur la modernisation du Traité sur la Charte de l'énergie compte tenu des remarques pour le texte en vigueur et de nouvelles initiatives. Mais il n'exclut pas qu'il soit bien plus difficile de le faire maintenant du point de vue purement bureaucratique, alors qu'il est pratiquement impossible de trouver un autre terrain reconnu pour examiner les mécanismes de coopération énergétique multilatérale internationale.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

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