Génocide arménien: Ankara espère le rejet d'une résolution ad hoc par le Congrès US

S'abonner
Le ministère turc des Affaires étrangères a prévenu lundi les Etats-Unis que l'adoption par le Congrès américain d'un projet de résolution reconnaissant le génocide arménien dans l'Empire ottoman en 1915 porterait atteinte aux relations turco-américaines et aux efforts visant à normaliser les relations entre la Turquie et l'Arménie.

Le ministère turc des Affaires étrangères a prévenu lundi les Etats-Unis que l'adoption par le Congrès américain d'un projet de résolution reconnaissant le génocide arménien dans l'Empire ottoman en 1915 porterait atteinte aux relations turco-américaines et aux efforts visant à normaliser les relations entre la Turquie et l'Arménie.

"Nous espérons que le projet de résolution sera rejeté", lit-on dans une déclaration du porte-parole de la diplomatie turque Burak Özügergin.

Il a rappelé que malgré les avertissements réitérés d'Ankara, la commission des affaires internationales du Congrès avait inscrit le projet de résolution à l'ordre du jour de sa réunion du 4 mars.

"Les membres de la commission doivent comprendre que l'adoption du projet nuira aux relations entre la Turquie et les Etats-Unis et aux efforts de normalisation dans le Caucase du sud", a fait savoir le diplomate, invitant les législateurs américains "à faire preuve de sens des responsabilités".

La Turquie nie avoir exterminé près 1,5 million d'Arméniens pendant la Première Guerre mondiale et réagit douloureusement à la critique de la part de l'Occident.

Le génocide du peuple arménien a été reconnu par de nombreux pays, dont l'Uruguay, la Russie, la France, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne, la Lituanie, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Grèce, Chypre, le Liban, le Canada,  le Venezuela, l'Argentine et 42 Etats des Etats-Unis.

Le massacre a également été reconnu par le Vatican, le Parlement européen et le Conseil mondial des Eglises.

L'Arménie et la Turquie n'entretiennent pas de relations diplomatiques bilatérales, et leur frontière commune est fermée depuis 1993 à l'initiative d'Ankara.

Cette inimitié s'explique, entre autres, par le soutien d'Ankara à la position azerbaïdjanaise sur le conflit du Haut-Karabakh et par la réaction violente de la Turquie à la reconnaissance internationale du génocide arménien.   

Le 10 octobre 2009, les chefs de diplomatie arménien et turc Edouard Nalbandian et Ahmet Davutoglu ont signé à Zurich le Protocole sur l'établissement des relations diplomatiques et le Protocole sur le développement des relations bilatérales. Ces documents ont été soumis pour ratification aux parlements des deux pays.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала