Moscou est préoccupé par le regain d'activité du mouvement des talibans et exhorte tous les pays à recourir à des mesures coercitives à l'encontre des terroristes figurant sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, a annoncé mardi à New York le délégué permanent russe auprès des Nations unies Vitali Tchourkine.
"Le regain d'activité terroriste des talibans, que ce soit en Afghanistan ou à l'extérieur de ses frontières, ne manque pas de susciter l'inquiétude. Il est évident qu'il existe un lien étroit entre ce mouvement et la nébuleuse Al-Qaïda, avec laquelle il collabore", a-t-il indiqué à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la lutte contre le terrorisme.
Le délégué russe a en outre qualifié de "dangereuse" les tentatives pour établir des contacts politiques avec les leaders extrémistes et surtout la violation du régime des sanctions.
La situation sécuritaire en Afghanistan s'est détériorée ces quelques dernières semaines: de nombreuses provinces ont été la cible d'attaques et d'explosions perpétrées par les terroristes. Si bien que le personnel de l'ONU a dû se retirer de Kandahar. A cela vient s'ajouter la déclaration des talibans de samedi dernier, dans laquelle ils promettent une série de nouveaux attentats. Le même mouvement terroriste peut être derrière l'attentat déjoué le 1er mai à New York.
"Nous exhortons tous les pays à prendre à l'encontre des terroristes dont les noms figurent sur la liste de sanctions les mesures prévues par les principes du Comité 1267 (chargé du contrôle de l'application des sanctions appropriées à l'égard des terroristes) et par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Vitali Tchourkine a conclu que le succès de la lutte contre le terrorisme et contre la menace des talibans et d'Al-Qaïda dépendait de la bonne coordination du travail et du respect par tous les pays de leurs engagements.
