L'affaire Viktor Bout n'a pas d'équivalent dans la pratique judicaire mondiale, a annoncé lundi à RIA Novosti l'avocat du trafiquant d'armes russe présumé, incarcéré aux Etats-Unis, Albert Dayan.
"L'affaire Bout est sans précédent", a-t-il indiqué après avoir présenté sa première demande.
Dimanche, la défense de M.Bout a présenté sa première requête pour contester la légalité de l'extradition de Viktor Bout aux Etats-Unis et le procès engagé contre lui.
Selon l'avocat, les actions des services spéciaux américains ne peuvent qu'être qualifiées de provocation infondée qui viole le 5e amendement de la constitution américaine qui dit que "nul ne sera tenu de répondre d'un crime capital ou infamant sans un acte de mise en accusation, spontané ou provoqué, d'un Grand Jury, sauf en cas de crimes commis pendant que l'accusé servait dans les forces terrestres ou navales, ou dans la milice, en temps de guerre ou de danger public".
La requête est fondée sur sept arguments à l'aide desquels la défense de Viktor Bout tentera de prouver l'illégitimité de sa détention.
Si cette affaire est fabriquée, on cherchera à démasquer ceux qui se cachent derrière elle, a poursuivi M.Dayan.
Viktor Bout a été arrêté par la police thaïlandaise à Bangkok en mars 2008, avant d'être extradé aux Etats-Unis le 16 novembre 2010. La justice américaine l'accuse de trafic d'armes au profit des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), organisation qualifiée de terroriste par Washington. La conspiration criminelle en vue d'assassiner des citoyens américains et le soutien au terrorisme figurent également parmi les chefs d'accusation retenus contre le prévenu. Ces charges sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
