Affaire des pilotes: l'image du Tadjikistan compromise (diplomate)

© RIA Novosti . Lidiya Isamova / Accéder à la base multimédiaVladimir Sadovnitchi et Aleksei Rudenko
Vladimir Sadovnitchi et Aleksei Rudenko - Sputnik Afrique
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L'ambassadeur du Tadjikistan à Moscou, Abdoulmadjid Dostiev, estime que les efforts visant à donner une image positive du pays et de ses ressortissants en Russie ont été réduits à néant par la condamnation d'un pilote russe et de son collègue estonien, qui a déclenché une crise diplomatique.

L'ambassadeur du Tadjikistan à Moscou, Abdoulmadjid Dostiev, estime que les efforts visant à donner une image positive du pays et de ses ressortissants en Russie ont été réduits à néant par la condamnation d'un pilote russe et de son collègue estonien, qui a déclenché une crise diplomatique.

"Les efforts communs déployés pendant de nombreuses années pour améliorer l'image des Tadjiks dans la société russe ont été relégués de dix ans en arrière", a-t-il déclaré jeudi sur les ondes de la Radio Liberty.

Le diplomate est persuadé que "cette affaire sera réglée très vite", après avoir été placée sous le contrôle du président tadjik Emomali Rakhmon.

Le 8 novembre, un tribunal tadjik a condamné le Russe Vladimir Sadovnitchi et l'Estonien Aleksei Rudenko à huit ans et demi de prison ferme chacun pour contrebande, traversée illégale de la frontière et violation des règles de navigation aérienne. La condamnation des pilotes a déclenché l'ire de Moscou. Plus de 300 ressortissants tadjiks ont été expulsés, le président Medvedev ayant toutefois déclaré que cela n'avait pas de rapport avec l'affaire des pilotes.

En mars 2011, deux Antonov An-72 russes pilotés par Vladimir Sadovnitchi et Aleksei Rudenko ont décollé de Kaboul pour Kourgan-Tubé (Tadjikistan), après avoir livré de l'aide humanitaire à l'Afghanistan. Tous les deux avaient auparavant reçu l'autorisation de traverser la frontière tadjike. Au moment où ils s'approchaient de la frontière, les pilotes sont entrés en communication avec un contrôleur aérien de Kourgan-Tubé qui a affirmé qu'aucune autorisation n'avait été donnée et que les deux appareils devaient revenir à Kaboul.

Comme c'était impossible faute de carburant, MM. Sadovnitchi et Rudenko, soucieux d'assurer la sécurité des membres d'équipage et des avions, ont demandé l'autorisation d'effectuer un atterrissage forcé à Kourgan-Tubé.

L'autorisation obtenue, les deux An-72 se sont posés sans incident. Or, immédiatement après l'atterrissage, les commandants de bord ont été interpellés, puis mis en examen. Les appareils ont également été saisis par les autorités tadjikes.

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