Khartoum prêt à retirer ses troupes d'Abyei sous condition

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Le Soudan ne retirera ses troupes de la région frontalière disputée d'Abyei qu'après y avoir mis en place un organe administratif conjoint avec le Soudan du Sud, a annoncé lundi aux journalistes le ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Karti.

Le Soudan ne retirera ses troupes de la région frontalière disputée d'Abyei qu'après y avoir mis en place un organe administratif conjoint avec le Soudan du Sud, a annoncé lundi aux journalistes le ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Karti.

"Le Soudan ne retirera pas ses troupes d'Abyei avant le déploiement d'un contingent de paix éthiopien et la mise en place d'une administration commune et d'une commission chargée de contrôler l'application de l'accord sur Abyei conclu l'année dernière à Addis-Abeba", a déclaré M. Karti.

Ce dernier a évoqué dimanche cette question avec le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Soudan, Haïlé Menkerios.

Selon le ministre, retirer les troupes soudanaises d'Abyei sans former de structures administratives risque de créer un vide du pouvoir.

La semaine dernière, les 700 policiers sud-soudanais déployés à Abyei ont quitté cette région, conformément à la résolution adoptée le 2 mai par le Conseil de sécurité de l'ONU et qui prévoit  le retrait de tous les militaires soudanais et sud-soudanais des territoires disputés. Les Nations unies et l'Union africaine ont immédiatement appelé Khartoum à suivre cet exemple.

Les négociations entre Khartoum et Juba sur la mise en place d'une administration conjointe se sont retrouvées dans une impasse en décembre 2011, quand le Soudan du Sud a invité son voisin du nord à retirer ses troupes le premier.

Le chef de la diplomatie soudanaise a déclaré que le retrait des policiers sud-soudanais d'Abyei était une "manœuvre politique entreprise par Juba pour discréditer Khartoum aux yeux de la communauté internationale".

Après le référendum de janvier 2011 sur la séparation du Sud-Soudan, les autorités du Nord et du Sud n'ont pas réussi à s'entendre sur le statut d'Abyei. Le sort de cette région riche en pétrole devait être déterminé lors d'un référendum spécialement organisé à cet effet. Or, ce dernier a été reporté sine die, faute d'accord entre le Nord et le Sud sur le droit des Arabes nomades Misseriya (qui soutiennent le gouvernement de Khartoum) de prendre part à cette consultation populaire.

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