L'armée colombienne intensifie son offensive contre les combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) suite au meurtre de 12 militaires à la frontière avec le Venezuela, a déclaré lundi soir le président colombien Juan Manuel Santos.
"J'ai ordonné à tous les commandants d'intensifier l'offensive. Des soldats d'infanterie de marine seront également impliqués dans les opérations", a annoncé M.Santos dans son discours à la nation.
Lundi, les FARC ont attaqué des militaires colombiens à proximité de la ville de Maikan, située à 600 kilomètres de Bogota, la capitale, tuant plusieurs soldats, dont un officier. Selon les rapports préliminaires, les assaillants appartenaient au soi-disant "Front-59" des FARC.
M.Santos a annoncé s'être déjà entretenu par téléphone avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez et s'est déclaré déterminé à prévenir les incursions de guérilleros colombiens au Venezuela. Auparavant, les médias ont rapporté que M.Chavez avait ordonné de renforcer les patrouilles à la frontière entre son pays et la Colombie.
Depuis 1964, les combattants des FARC mènent une guerre contre le gouvernement colombien. Les insurgés se battent pour la construction de la "Nouvelle Colombie" et d'"une société basée sur la justice sociale et l'égalité". Classée organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, elle compterait encore environ 8.000 combattants et n'a pas l'intention d'abandonner ses activités.
