Syrie: Ashton préoccupée par la militarisation du conflit

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A l'issue de la conférence des "Amis de la Syrie" à Paris, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est déclarée préoccupée par la militarisation du conflit dans ce pays.

A l'issue de la conférence des "Amis de la Syrie" vendredi à Paris, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est déclarée préoccupée par la militarisation du conflit dans ce pays.

"Le danger d'une véritable guerre civile est devenu encore plus réel", lit-on dans la déclaration de Mme Ashton, qui appelle le Conseil de sécurité de l'Onu à adopter des mesures indispensables à la mise en œuvre du plan de sortie de crise avancé par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan.

La conférence de Paris a associé les représentants de dizaines de pays d'Occident et du monde arabe, ainsi que plusieurs organisations internationales qui ont exhorté à accentuer la pression sur Damas et réclamé le départ du président Bachar el-Assad.

Les Amis du peuple syrien ont également appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à adopter d'urgence une nouvelle résolution sur la Syrie conformément au chapitre VII de la Charte de l'Onu et à prévoir des mesures pour garantir l'application de cette résolution contraignante.

Ce chapitre intitulé "Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression" prévoit tant des sanctions qu'un recours à la force militaire, sur décision du Conseil de sécurité de l'Onu, pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité.

Les Amis du peuple syrien ont aussi convenu de tenir leurs prochaines rencontres au Maroc et en Italie.

La Russie et la Chine ont refusé de participer à la conférence de Paris.
  
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, il n'est pas nécessaire de convoquer d'autres forums pour résoudre le problème syrien après la conférence tenue le 30 juin à Genève. Par ailleurs, il a souligné que Moscou ne soutenait pas les objectifs poursuivis par les "amis de la Syrie", "cherchant à attiser la confrontation au lieu de réunir des conditions propices à un dialogue national".
 
Lors de la rencontre de Genève, les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Turquie et des pays de la Ligue arabe sont tombés d'accord sur les principes du règlement de la crise syrienne, dont la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.

Cependant, certains représentants occidentaux, dont le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ont prétendu que les ententes intervenues à Genève excluaient la participation du président Bachar el-Assad au futur gouvernement de transition, opinion que Moscou ne partage pas.

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